Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

Banlieusardises

Remonter

Haut

Ces médicaments qui donnent des maux de tête…

Ces médicaments qui donnent des maux de tête…
Martine Gingras

Ils sont supposés aider notre progéniture à passer à travers la maladie… mais c’est souvent à nous, les parents, que les médicaments pour enfants donnent des maux de tête. Déjà, dans l’allée de la pharmacie, c’est tout un défi de bien choisir, mais à la maison, ça se corse: du gobelet doseur mal conçu aux saveurs que les enfants détestent, c’est pas jojo de soigner dans ce contexte! Deux cocottes malades en même temps, c’est la goutte qui fait déborder le vase… ou le gobelet. Vous me permettez une petite montée de lait sur le sujet?

Concentration variable

Dans le monde de l’acétaminophène, les grandes marques et les marques maison des pharmacies offrent deux possibilités: les gouttes pour nourrisson (80mg/ml d’acétaminophène) et la solution orale (sirop) pour 2 ans et plus (160mg/5ml). Si toutes les marques s’en tenaient à cette distinction, ça irait!

Mais pour une raison qui m’échappe, la populaire marque Tempra (de MeadJohnson) fait bande à part: elle appelle sa formulation 160mg/5ml un sirop «concentration double» et le recommande pour les 4 à 10 ans, ajoutant une troisième possibilité: la formule «régulière» 2-4 ans à 80mg/5ml, vendue au même prix que le 160mg/5ml. Peu importe qu’on choisisse l’une ou l’autre des bouteilles (80mg ou 160mg/5ml), on a la posologie à partir de 2 ans… la seule différence, c’est qu’il faut en administrer deux fois plus si on a acheté la concentration de 80mg/5ml.

À quoi sert cette formule, au juste? Je n’y vois que des désavantages: le parent paie le double du prix, l’enfant doit boire deux fois plus (je reviendrai plus loin sur les saveurs) et les risques d’erreurs sont accrus. En effet, il y a sans doute des parents moins attentifs, habitués à une marque concurrente, qui ne remarqueront pas la différence de concentration et n’arriveront pas à soulager efficacement leur enfant… ou à l’inverse, qui en donneront deux fois trop!

gobelet_doseur

Gobelets doseurs mal conçus

Vous aimez la photo qui illustre ce billet? C’est vrai que c’est beau, c’est élégant, c’est chic, un gobelet transparent avec une graduation transparente, surélevée dans le plastique… mais ce n’est pas PRATIQUE. Mesurer le sirop là-dedans, c’est difficile en plein jour. Imaginez de nuit, à moitié réveillé, avec une lumière tamisée! Un conseil: quand vous tombez sur un gobelet à graduation imprimée et clairement lisible, gardez-le précieusement! La prochaine boîte vous réservera peut-être un chic gobelet transparent…

Mauvais goût

Y’a-t-il des goûteurs dans les grandes pharmaceutiques? La copine des Peccadilles a déjà abordé le sujet du mauvais goût des médicaments, mais comme la communauté scientifique est lente à réagir à son billet, j’en remets ;-)

À ma dernière virée à la pharmacie, j’avais choisi de l’acétaminophène à saveur de fraise pour faire changement (et sans doute aussi pour profiter d’un spécial)… eh bien cette semaine, j’aurais voulu attraper l’inventeur par le col de son sarrau pour qu’il vienne lui-même convaincre ma plus jeune d’en prendre une goutte. Ma cocotte détestait au point de tout recracher! Pas moyen de faire descendre sa poussée de fièvre nocturne… et les pharmacies dans mon coin n’ouvraient pas avant 10h le lendemain.

Bref, une petite étape d’assurance-qualité auprès des principaux intéressés, est-ce que ça fait partie du cheminement normal du développement d’un médicament pour enfant? Si oui, les petits testeurs n’ont manifestement pas les mêmes goûts que mes filles… Désormais, au diable le changement et les spéciaux: on va s’en tenir à une saveur déjà testée et approuvée.

Mauvais goût (bis)

Le mauvais goût n’est pas qu’une affaire de saveur, mais aussi de concept… Qui a eu l’idée de sortir des médicaments pour tout-petits à saveur de gomme balloune? L’industrie pharmaceutique envoie le message que c’est normal que ça fasse partie du paysage gustatif des enfants, alors que les professionnels de la santé font des pieds et des mains pour informer la population des risques d’étouffement que posent certains bonbons (dans ce PDF du CHU Sainte-Justine intitulé Danger Mortel, on recommande de ne pas offrir de gomme à mâcher avant 4 ans).

J’imagine que si on en trouve, c’est qu’il y a des gens qui en achètent. Sans doute des parents comme moi, qui ont attrapé la boîte PAR ERREUR! Fatiguée, pressée, je vous jure que la ronde gomme balloune pouvait passer pour une belle grosse cerise…

Ça aura eu l’avantage de me valloir un beau mot d’enfant. À Judith, qui demandait de la gomme balloune*, Fanny a répondu «seulement quand tu seras trèèèèèèèès malade…»

* Avant qu’on me reproche mon incohérence: elle connaît le mot à cause d’un jeu, pas parce qu’elle en a déjà mâché…

Commentaires

  1. Je voulais soigner Bergamoustique. Je lui administre un sirop (qui s’est avéré être absolument dégoûtant) => il recrache le sirop, et, par la même occasion, tout son repas… => mon frère le tient assis sur la table pendant que je nettoie. Bergafrérot, dans un moment d’inattention, le lâche => il tombe de la table sur le carrelage, tête la première… Aaaaah, la totale ca-ta-strophe ! Tout ça à cause d’un sirop « pas bon ».

    Ici, nous avons les suppositoires (il paraîtrait que nous Français sommes les derniers sur cette planète à en utiliser…), mais alors là, il faut carrément courser le bambin, réussir à l’attraper, puis le cramponner (il faut au moins être deux, sinon c’est mission impossible). Et mettre le suppo dans le bon sens (sens que je ne connais que depuis le mois d’août, suite à un passage aux urgences pour Bergamoustique…).

    Martine, je compatis :)

  2. Moi aussi j’avais réagi à la saveur de gomme balloune dans un antibiotique qu’on avait donné à ti-pou, BÉBÉ. Comment un bébé, qui ne boit que du lait maternel, pourrait connaître le goût (et l’aimer !) d’une saveur aussi artificielle ? Je m’étais obstinée un peu auprès de la pharmacienne, qui m’avait répondu qu’il venait uniquement dans cette saveur. Il a fallu, après deux jours (peut-être juste un, me souviens plus)à se battre avec notre bébé qui recrachait tout, retourner à la pharmacie pour qu’on nous donne autre chose… Pfff…

    Côté gouttes pour bébé versus sirop, j’ai toujours donné du sirop à 160 mg/5 ml parce qu’il goûte moins le médicament et… qu’on en a pour deux fois longtemps !

    J’ai souvent, presque toujours en fait, goûté aux médocs (et vitamines) avec saveur avant de ne les donner à mes enfants ! Et souvent, ça goûte « méchant » en pas pour rire !!!

    T’as déjà goûté à la vitamine D qu’on fait prendre à nos bébés allaités ? Pouache ! Pas étonnant qu’ils faisaient la grimace… j’ai cessé d’en donner… (mais je sais maintenant qu’il en existe des moins pires !)

  3. Isabelle

    En général, les AINS sont plus efficaces contre la fièvre (ex: ibuprofène). Aussi, l’index thérapeutique de l’acétaminophène est tellement grand que ça ne vaut pas la peine de stresser pour une goutte de plus ou de moins. Les suppositoires sont aussi utilisés dans les hôpitaux québécois mais rarement car ils offrent peu d’avantage par rapport aux comprimés (sauf si on ne peut rien donner per os). Quand j’étais petite, ma mère écrasait les comprimés dans de la confiture…

  4. Julie Philippon

    Comme je sympathise avec toi… Et j’ai une petite longueur d’avance(mes cocos sont un plus vieux) et plusieurs mauvaises expériences. Ici, celui qui a été le plus populaire tant chez Fiston que chez Fillette, c’est celui en gouttes de la marque maison de Jean-coutu, saveur de cerise!?!

    Comme pour ma fille c’était encore plus difficile, j’ai commencé à utiliser des petites fusées…

    Mais, j’espère pour toi que cela va passer comme ça, parce que du côté des antibiothiques, c’est vraiment affreux (et ils ne les font pas en p’tites fusées ceux-là!). Certains sentent tellement mauvais, c’est pas possible… Et je n’ai pas vrfaiemnt compris pour quoi, mais la version générique est souvent pire au goût.

    Merci pour avoir pris la parole sur ce sujet, j’espère que tu seras lu par les bonnes personnes, pas juste des mamans à qui tu fais du bien, comme moi!

    *En passant, courage!

    • Julie, je ne me fais pas trop d’illusions sur le poids de mes mots… mais de vous lire, ça me fait du bien à moi aussi, tsé. :)

  5. Elise

    Ah! la belle époque où nos mères « écrapoutissaient » une pilule (à cette époque, de l’aspirine) entre deux cuillères et cachait le tout dans une généreuse portion de confiture…. là c’était vrai que ça goûtait la fraise!!! hi hi

    Super maman: pour la vitamine D, il existe en pharmacie des solutions où une seule goutte (oui, oui) remplace la dose complète. On met une goutte sur notre doigt et on fait têter ce doigt par bébé! Le tour est joué!

  6. Alexia

    D’où l’éloge de l’homéopathie….
    Petite boule ronde et sucrée !!!! A la maison ce sont les garçons qui me courent après pour avoir « encore de la pathie ! »
    A utiliser avec modération (bien sûr) mais tellement efficace et puis totalement inoffensive, donc on peut même s’essayer à l’auto-médication (pour les maux quotidiens).
    Totalement novice jusqu’aux 6 mois de mon premier, aujourd’hui toute la famille est traitée de cette façon et on ne pourrait plus s’en passer.

    Bon courage et vive les mouchoirs !
    Je sens que l’hiver va être long !
    Alexia

  7. Si vous vous posez des questions sur les médicaments, n’hésitez pas à venir débattre et à poser vos questions à l’industrie pharmaceutique qui répondra à l’importante question : « Peut-on faire confiance au médicament? »

    Dans le cadre de la semaine du dialogue sur le médicament, nous avons pour but d’ouvrir le débat sur 5 grands thèmes : fiabilité, transparence, crédibilité, innovation et responsabilité du médicament.

    Les professionnels de l’industrie pharmaceutique attendent vos questions sur : http://debat.confiancemedicament.com

  8. pimpim

    Une autre chose qui m’embête dans le cas où il n’y a pas de verre doseur : pourquoi faire des flacons si gros alors que chaque bouteille ouverte et que l’on garde d’une fois sur l’autre est potentiellement contaminée ? On donne souvent 2 cuillères de sirop à la suite, la première est propre mais la deuxième vient de faire un tour dans la bouche d’un enfant malade donc contamination du bord du flacon. Berk.

  9. Sassenach

    Pour les médicaments pour enfants, ici c’est les raisins qui font fureur. Le seul problème c’est que je n’ai pas d’enfant, c’est mon chum. Il est incapable d’avaler une pilule donc pour ce qui est des aspirines et compagnie, je dois acheter pour enfant et sortir mes mathématique pour que ça égale une dose pour adulte.

    Pour sa part la marque ne le dérange pas mais ça doit être au raisin et croquable.

    Pour les antibiotiques, il me semble qu’à la pharmacie où je vais (Jean Coutu) il y a une liste de saveur qu’on peut faire ajouter à notre médicament pour qu’il goûte meilleur. C’est certain que c’est chimique et que ça goût pas vraiment bon.

  10. Ah que je te comprends donc! (Même si Petit Coco a toujours aimé les saveurs chimiques de ces dégueulasseries-là) La petite fille dans la vieille annonce, qui court parce que ses parents la pourchassent avec une cuillerée de sirop, c’était moi dans la vraie vie! J’ai jamais pu tolérer ces choses-là et encore aujourd’hui, le sirop, ouache.

    Contre les gobelets: as-tu essayé une seringue (sans aiguille, bien sûr!)? Ça permet de passer outre la petite langue difficile. Les pharmaciens en donnent si tu demandes (et probablement sans te lancer le regard que je reçois quand je parle de chats…). Bon courage!

  11. anne-laure

    Eh bien, moi, je soutiens la cause des suppositoires… Bien que tout le monde avant moi semble contre… J’ai 3 petits enfants et il n’y a rien de plus pratique qu’un suppositoire, car 1) ça ne se recrache pas, pas de problème de goût 2) ça ne se vomit pas, ce qui est un avantage énorme pour un enfant atteint de gastro 3) c’est, croyez-moi, plutôt facile à mettre, certainement plus facile que de faire avaler un liquide, et rapide, et ça ne coule pas, ça ne tache pas. Tout cela est encore plus vrai si l’enfant est tout petit et impossible à raisonner. Et il n’y a rien à doser (à la limite, parfois il faut le casser en deux). Et ça agit vite. Et ça ne fait pas mal. Essaye, Martine !

  12. Lalie

    Alors pour le verre doseur j’ai abandonné.. marre de changer le pyjama et les draps en pleine nuits a cause d’un « accident » de gobelet qui se renverse. Solution trouvé ici: les seringues données pour les antibiotiques! Je les ai precieusement gardées. Elles sont bien graduées, moins d’erreur de dosage et moins de médicament qui reste collé au fond du gobelet (un coup de langue serait automatique de la part de ma princesse-barbare.. si seulement c’etait bon!) ca n’en met pas partout et c’est plus vite avalé. Je remplis rapidement derriere avec de l’eau ou un jus qu’elle aime bien pour rincer et changer le gout. Maintenent elle aime bien faire la grande fille et appuyer elle meme sur le piston. Autre solution testée recement et qui fonctionne bien pour les plus grand: les « croc-croc ». Meme chose vendu en comprimé croquable et qui semble beaucoup plus apprecié niveau gout puisqu’elle les demande elle-meme. Gout « Melon d’eau » a la cote ici… A tester!

    Ahh et l’hiver qui revient.. je commence a entendre les nez renifler a la garderie, ca va pas tarder a passer par chez nous …

    • Hé hé! Moi aussi, j’ai gardé mes seringues! J’y ai même eu recours le soir où la saveur de fraise ne rentrait pas, mais ça n’a rien donné: elle a tout recraché. Ça aurait vraiment été un beau cas pour un suppositoire, comme suggèrent Isabelle et Anne-Laure ;-)

      Cela dit, NORMALEMENT (i.e. en l’absence d’une saveur de fraises imbuvable), elles sont plutôt du genre à revendiquer du médicament et adorent boire au gobelet… elles ont même soigné leurs animaux, hier soir, avec le gobelet qui était resté sur la table après la photo. Hi hi!

  13. Annie76

    Avec les seringues, il faut aussi se procurer bouchon troué qui s’ajuste à toutes les bouteilles de médicaments.
    On le trouve habituellement dans la même allée que les médocs pour enfants.
    C’est tellement moins compliqué que d’essayer d’aller chercher la dose exacte en plongeant la seringue directe dedans.

  14. Enirak

    Ici aussi le mauvais goût nous a donné du fil à retordre… La plus grande de 3 ans a toujours recraché l’acétaminophène qu’on lui donnait. Très inquiétant quand on doit faire baisser la fiève. On en a parlé au pédiatre et il a suggéré les suppositoires… Mon conjoint est français et a grandi avec les suppositoires, alors pour lui cela allait de soit: absorption rapide, facile à mettre, et surtout, pas de nausée à cause du mauvais goût! Ici, ça marche très bien.

  15. Nance Wick

    Ici aussi, la seringue est restée très populaire et très utilisée (la petiote siphonne son médicament comme une junkie !).
    Merci de souligner toutes ces absurdités de quantités et de goûts artificiels.
    Au début de sa vie, j’ai cherché la vitamine D sans sucre. Il n’y a qu’une marque qui l’a fait.
    J’ai aussi utilisé de l’acétaminophène liquide « sans colorant » (mais quand même au raisin… blanc !), à la pipette. Et j’ai vite trouvé le colorant Ô donc pratique pour savoir si tout a été avalé !
    J’ai ensuite découvert le Advil liquide 8 heures. Fièvre vespérale ? Ça couvre toute une nuit. Dommage qu’il n’en fasse pas pour nous aussi !
    Enfin, maintenant qu’elle a 4 ans, je lui donne des comprimés d’acétaminophène à croquer au raisin. Ça passe très bien, mais je crois qu’elle n’est pas une référence en matière de goût.
    Pour ce qui est des fabriquants, semble-t-il que le problème des saveurs, c’est nous. Enfin, les consommateurs qui participent aux tests de produits aiment ça de plus en plus sucré. Et la majorité des parents (mais pas nous qui te lisons, Martine) aiment ça acheter des produits à la gomme balloune. Une petite thérapie sur le thème du transfert leur serait utile… ;-)

  16. Grande-Dame

    Je suis tellement vendue aux suppositoires d’acétominophène ! Pas de trouble, pas de gâchis, pas de dégoûlinage ou de recrachage. Juste un petit serrage de fesse pour les habitués qui font « Noooon, pas ça ! » Et généralement, quand ils sont assez vieux pour avoir cette réaction, c’est qu’ils savent que mieux vaut ne pas niaiser avec les comprimés.

  17. Casse-tête assuré quand il n’y en a qu’un de malade, qui se transforme en cauchemar quand le malade guérit mais que tous les autres au tour, affaiblis par la fatigue, sont contaminés…
    Mon fils ne réagit pas au Tempra-Tylénol… Alors pour lui, c’est de du Motrin-Advil. Ma fille, elle réagit mieux au Tempra-Tylénol. Mon estomac à moi ne tolère pas l’Advil. Et mon mec ne jure que par ça.
    Suis-je la seule à avoir l’impression que le tiers de la dose dans le gobelet (déjà difficile à utiliser) a tendance à rester dans le gobelet, au lieu de couler dans la bouche de mon p’tit malade?
    Chez nous, c’est la seringue pour la petite, le gobelet pour frérot, les pilules pour papa et la cuillère à mesurer pour moi.
    Et pour le suppositoire… déjà que j’ai du mal à prendre la température par voie rectale d’un coup, quand on est deux à maintenir la petite en place (elle n’a même pas deux ans!) – lui insérer autre chose et s’arranger pour que ça ne retourne pas automatiquement dans la couche… urgh… Mais j’y vois du bon : « Maman… j’me sens malade… » « Combien malade? » « TRÈS malade… » « Ah, ok, pauvre coco… viens ici que je t’insère un suppositoire… » « NON! Pas SI malade que ça! Je vais mieux, là!!! »
    Pour les saveurs… je préfèrerais un médicament « sans » saveur, que l’on peut mélanger à du miel, de la confiture, ou un truc sans sucre pour les diabétiques…

  18. Je sais. J’ai passé ce temps des médicaments en liquide. Mais je me souviens de tout. Ma fille était abonnée au Clavulin en suspension pour cause d’otite et ou de sinusites. Ma copine pharmacienne me dit qu’elle a goûté avant d’en donner à son fiston et me garantit que c’est beuuurrk. Prépare-toi au pire, qu’elle me dit.

    J’y goûte moi-même pour avoir une idée. Rebeuuurk. Une fois que je me présente dans une pharmacie avec la merveilleuse prescription, la pharmacienne m’assure avec un beau sourire que c’est trèèès bon. Je lui demande si elle a goûté. Elle me répond que non mais c’est ce qui est écrit dans la documentation et que ça sent bon, donc…

    Je lui explique que MOI, j’y ai goûté et que franchement, si le rédacteur trouve vraiment ça bon, il a un problème de papilles gustatives.

    Elle était renversée. Et moi aussi. J’aime pas qu’on me mente. Je sais que tous les pharmaciens ne sont pas comme ça. À preuve, ma copine. Mais c’est pour démontrer que dans le domaine, on a l’air de se moquer pas mal de la saveur, c’est l’effacité du produit qui prime.

    À propos des suppositoires, ma belle-soeur les utilisait pour ma nièce. Nous étions à Orlando. La petite fait une poussée de fièvre. Elle n’a pas de suppositoires. On se rend à la pharmacie du coin en délégation. Là, fallait expliquer au bon pharmacien ce qu’on voulait. Blanc total, personne ne se souvient du mot anglais. Ma belle-soeur a tenté tant bien que mal d’expliquer ce qu’elle voulait. La pharmacien avait les yeux ronds et nous a assurés qu’il n’y avait pas de tels produits dans son établissement. Encore aujourd’hui, nous ignorons ce qu’il a compris. Mais ma belle-soeur a retenu la leçon et apporte avec elle une trousse assez complète.

    Ne t’en fait pas. Un jour, elles avaleront des comprimés et le temps de la gomme balloune aux fraises écrapou sera derrière toi. Et tu laisseras un message comme celui-ci sur un autre site.

    • Un jour, Tarzile, on va se rencontrer. Et tu vas me MIMER ce que vous avez expliqué au pharmacien. Si, si, j’insiste :-))))

  19. Heu, ça m’apprendra à laisser des messages compromettants.

  20. Selon une pharmacienne qui m’a conseillé un jour, la meilleure saveur est raisin. Ici, ça pogne effectivement bien (« moi enco’ malade, maman! moi veut mé’cament! » yeah sure mon grand…) et j’avoue que je ne me donne pas la peine d’en essayer d’autres…

    Perso je détestais mesurer des suspensions d’acétaminophène pour bébé au compte-gouttes (il en existe aussi en solution, avec les même concentrations, et moins visqueuses) et je pestais aussi contre la version « sans colorant » disponible seulement en suspension et pas en solution. Or, j’ai su par un pharmacien que parfois, ça goûte moins mauvais en suspension qu’en solution. Hmmm…

    Ceci dit, je suis d’accord que c’est confus et dangereux cette histoire de concentration différente des autres!

    Un autre risque de confusion, d’après moi, vient des marques maison dont les boîtes se ressemblent un peu trop à mon goût. Quand on fait garder son fils malade par une membre de la famille presque analphabète parce qu’on ne « peut pas » s’absenter du travail (cas vécu! ), il faut s’assurer qu’elle ne donnera pas de la « formule allergies » à la place de l’acétaminophène (en plus que pour une analphabète, utiliser un gobelet-doseur comme celui de ta photo, c’Est quelque chose!!!)

    Tout ça (saveurs qui pognent ou non, concentrations bizarroîdes…) vaudrait la peine de contacter quelques fabricants concernés à leurs numéros 1-800. Parce que si high-tech qu’ils soient à fabriquer leurs sirops, je ne pense pas qu’ils soient assez hot en marketigne pour faire une veille de ce qu’on dit sur eux sur le web (malheureusement…)

  21. OK un bémol; la chimiste en moi vient d’allumer sur une chose. La formule à 80 mg/5mL peut présenter UN avantage si elle ne sème pas la confusion avant ;-)
    Quand on a besoin seulement d’une petite quantité en mg de médicament, c’est plus facile de la mesurer avec précision avec un plus grand volume. Exemple: si on se trompe de 0,5mL, sur 5mL ça fait une erreur de 10%, mais sur 10 mL, seulement une erreur de 5%…

    Ceci dit, c’est toujours mieux de doser selon le poids de l’enfant (appeler info-santé ou le pharmacien au besoin pour qu’ils vous fassent le calcul) que selon l’âge; si je me rappelle bien d’un billet lointain, tes deux filles n’étaient pas de poids assez différent au même âge? ;-)

  22. acétaminophène, c’est l’équivalent de l’Ibuprofène en France? ou du paracétamol?
    Les plus pratiques (pour le paracétamol) je trouve, ce sont les espèces de grosses seringues. L’enfant tétouille le truc.
    On se rend vraiment compte de ce que l’on prélève.
    L’ibuprofène, je ne lui en ai jamais donné.

  23. Bidou

    Ici aussi on utilise des suppositoires! J’en prend des homéopathique surtout!
    Je donne des goutes à l’ail faites maison afin de prévenir les infections. J’ai pris la recette de Sophie sur les Plaisir de Kimitsu. Ça marche en titi! Ça tue tout! Ma fille me demande mêm à en avoir (4 ans)
    Je donne aussi des oméga 3 : huile de poisson avec saveur de citron. Au début c’était pas bon, mais maintenant mon gars dit; «huile de poisson» pour en avoir plus!
    C,est vrai que les antibiotiques sont souvent dégueus.

  24. Killer

    Ici, pour que ca soit plus simple, on met une feuille avec les doses pour chaque enfant et pour bien doser les médicaments, je demande à chaque fois des seringues (10 mL max) pour les enfants. Comme ca, je suis certaine d’avoir la bonne quantité.
    Et, pour ne pas me mêler dans les doses des enfants, on se fait un tableau (simple, mais efficace) des heures et des médicaments (avec leurs doses) pour savoir où on en es rendu. Avec trois enfants et parfois deux parents fatigués, ce n’est pas le temps de se demander qui a eu quoi et quand…
    Voilà pour nous ;)