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Crise du logement sur le Plateau

Martine Gingras

Que de maux de tête depuis que je suis devenue propriétaire de logements bien situés, éclairés et chauffés sur le plateau! J’aurais donc dû anticiper l’enthousiasme des locataires, et bâtir tout de suite deux ou même trois étages. Ce sera pour l’an prochain, mais en attendant, il me faut gérer une sérieuse crise du logement. Ils sont en effet plusieurs centaines à attendre mon verdict, à se demander s’ils auront une place sur le plateau, ou s’ils devront continuer de dormir encore quelques mois dans une boîte, pour ensuite s’installer au soleil…

Avant que le téléphone ne commence à sonner et les courriels à s’accumuler, je précise tout de suite qu’il n’est pas question ici de la crise du logement sur le Plateau Mont-Royal, mais plutôt sur le plateau de semis! En effet, malgré ma minutieuse planification, il y a tellement plus de semences que j’aurais envie de planter… Je dois pourtant me discipliner et réfréner mes ardeurs si je veux qu’il reste de la place sous les néons pour mes plants de tomates dans un mois et demi!

J’avais rempli partiellement un premier plateau la semaine dernière avec les impatientes et les monardes, dont le temps de germination devait être plus long que celui des semences que je voulais ajouter cette semaine. Finalement, les impatientes plantées la semaine dernière montrent déjà le bout de leurs cotylédons, et les monardes semblent aussi proches de germer. J’ai quand même ajouté les nouveaux locataires comme prévu, en espérant que la précocité des unes ne nuira pas au développement des autres (puisque c’est tout le plateau qui doit rester couvert tant que toutes les semences n’auront pas germé.)

J’ai abandonné l’idée de semer mes poireaux à l’intérieur; ils pousseront directement au jardin. Sur le grand plateau de 72 pastilles, je les ai remplacés par les primevères, dont les semences (additionnées d’une goutte d’eau) avaient passé la semaine au congélateur. Les primevères devaient initialement monopoliser un petit plateau de 12 pastilles… le voilà libéré! Je me laisse quelques jours pour décider ce que je vais y semer.

J’ai semé mes pavots d’Islande dans un emballage à oeufs bien nettoyé et rempli de terreau. Comme ces difficiles exigent de la noirceur pendant 15 jours pour germer, je les séquestre dans un placart du sous-sol (je ne le sortirai que pour vaporiser un peu d’eau au besoin).

Un mot sur les cotylédons, pendant que nous y sommes: ceux-ci n’ont rien à voir avec le feuillage de la plante: ces deux premières petites feuilles qui apparaissent contiennent des réserves nutritives qui alimentent la jeune pousse en attendant qu’elle établisse ses racines. Les cotylédons se flétriront lorsque les vraies feuilles commenceront à croître.

Commentaires

  1. Mijo

    Vraiment drôle cette crise de logement !!