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Mon nouveau presse-ail de luxe: l’Epicurean de Kuhn Rikon

Martine Gingras

Depuis toujours, j’ai un presse-ail dysfonctionnel acheté pas trop cher — probablement au Dollorama — à une époque où je cuisinais à peine, juste parce que ça semblait être un item nécessaire dans une cuisine. Un de ces presse-ails munis d’une petite pinouche qui permet de nettoyer « facilement » la grille après avoir pressé l’ail (mais dans les faits, on doit systématiquement s’acharner dedans avec une fourchette pour sortir les restes). Un de ces presse-ails qu’on finit par laisser au fond du tiroir en clamant haut et fort que l’ail mérite mieux que de finir ses jours ainsi, et notre fierté de faire partie du club de ceux qui n’utilisent pas de presse-ail, préférant de loin hacher l’ail au couteau. Si, si, on insiste: c’est une préférence, et on en est fier.

La vérité, c’est qu’au nom de cette fierté mal placée, je n’utilise presque plus d’ail dans mes recettes. La petite minute nécessaire à écraser la gousse avec le plat d’un couteau, enlever la pelure et hacher le tout bien menu, c’est la petite minute qui manque à ma vie (elle et quelques autres aussi, je dois dire).

Récemment, quand j’étais bien certaine qu’il n’y aurait pas de témoins, j’ai commencé à ressortir le presse-ail en cachette. Pour constater que je ne suis pas si puriste que je l’affirmais fièrement. Pour conclure que je n’en ai pas, moi, de problème avec l’idée que l’ail soit écrasé plutôt qu’haché finement. Mais aussi pour réaliser que j’étais plus que due pour un nouveau presse-ail!

ex-presse-ail.jpg

Si j’ai gardé ma vieille patente pendant une quinzaine d’années, le prochain presse-ail pourrait bien me durer toute la vie. Alors autant prendre le temps de bien le choisir…

Évidement, mon budget étant limité, je n’ai pas pu essayer plusieurs modèles pour me faire une idée. Mais j’ai écumé les sites de vente de matériel de cuisine qui permettent aux utilisateurs de commenter les produits (notamment Amazon.com et Cooking.com), les sites d’opinions comme BuyZillion, en plus d’en regarder quelques uns en magasin.

La plupart des presse-ails sur le marché intègrent la pinouche de nettoyage au dos de la partie qui presse l’ail: après usage, on fait pivoter le manche dans le sens contraire pour sortir l’écrapou du capuchon (vous me suivez?!?) C’est brillant: on ne risque plus de perdre du temps à chercher la pinouche au fond du tiroir débordant d’ustensiles! Si vous aimez le genre, la version faite par Trudeau est très bien cotée, et on la trouve à seulement 12,99$ chez Cayne’s.

Mais moi, je n’ai pas acheté une version bien cotée et bon marché. Naaa… J’ai craqué pour la Rolls Royce des presse-ails, celui qui ressort comme favori presque partout: l’Epicurean, de la compagnie Suisse Kuhn Rikon. Un presse-ail sans pinouche de nettoyage. Ni au dos, ni à part. Car il n’en a pas besoin…

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À 40$ (vous avez bien lu), je l’attendais de pied… euh… de main ferme, l’Epicurean! Voici mes premières (et secondes) impressions:

Ergonomie: Partout, on vante son ergonomie, mais en ce qui me concerne, je trouve que c’est son point faible. D’abord, je le trouve démesurément gros et impossible à tenir d’une main, contrairement à mon ancien presse-ail. Et puis, lorsqu’on presse, le manche supérieur se retrouve à envelopper partiellement le manche inférieur, de sorte qu’on peut se pincer les doigts entre les deux (ce qui n’est pas le cas avec des poignées au design plus classique, qui restent espacées). Ça va m’arriver tôt ou tard, c’est sûr. Cela dit, la forme courbée du manche offre une prise en mains (notez le pluriel ;-)) des plus agréables.

Durabilité: Tout en acier inoxydable, il ne comporte aucune peinture ou enduit qui risquerait de peler au fil des années, comme mon ancien presse-ail à une piastre (ou les Zyliss, quand même très appréciés malgré tout). Lourd, il donne vraiment une impression de solidité. Évidemment, seule l’épreuve du temps nous dira s’il est aussi durable qu’il en a l’air… mais de toute façon, il est garanti à vie :-)

Utilisation: : C’est en pressant l’ail qu’on évalue la qualité d’un tel article, pas vrai? Et à ce chapitre, c’est un as. Il est assez solide pour qu’on insère jusqu’à deux gousses à la fois et — tenez-vous bien — on n’a même pas besoin de les peler! Il faut alors y mettre un peu plus de conviction au moment de presser, mais ça marche. J’ai aussi testé avec du gingembre: encore une fois, c’était un peu plus exigeant pour la poigne, mais ça fonctionne aussi très bien. Quant au résultat de l’extraction, il est parfait: il ne reste que les résidus sur le treillis.

Nettoyage: Parlant de treillis, celui-ci est plat et mobile. Pas besoin d’une pinouche pour enlever les résidus: on soulève le treillis et on les retire aisément d’un coup, avec les doigts. L’Epicurean va au lave-vaisselle, mais jusqu’à présent, je n’ai pas eu besoin de l’y mettre: après avoir enlevé les résidus, un simple rinçage à l’eau suffit à le nettoyer. Wow.

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«Rated Best Press by Fine Cooking Magazine and Cook’s Illustrated», pavoisent-ils sur le site. Eh bien ils pourraient ajouter «Rated pas mal bon by Martine la banlieusarde, former garlic cutter». Parce que la banlieusarde, malgré quelques bémols, elle est vraiment satisfaite de son Epicurean. Pour moi, les points « utilisation » et « nettoyage » sont les plus cruciaux, et ce sont justement ceux où mon nouveau presse-ail me satisfait pleinement. Tenez-vous le pour dit si vous êtes invité à sa table: tout goûte l’ail, ces jours-ci, en banlieue!

P.S.- Bibitte, ma voisine gonflable adorée, j’anticipe tout de suite ta question: tu commandes sur CityChef.ca. Pour parvenir à 100$ et sauver les frais de livraison, tu ajoutes aussi un couteau coloré, le fouet à vinaigrette, le fouet double ballon et probablement les pinces easy-lock, car tu vas tous les vouloir après que tu les auras vus chez moi. À moins que tu n’optes pour la yaourtière dont je te parlais… et alors pour une fois, c’est moi qui t’envierai ;-)

P.P.S.- Non, je ne reçois pas de « cut » sur les ventes de CityChef. Oui, je me suis découvert un groooos faible pour les articles de cuisine de Kuhn Rikon!

Commentaires

  1. Tu m’as bien fait rire. J’avoue que les couteau sont réellement tentant. Pour le reste je penche peu vers le métal ces temps-ci…fils est tout le temps dans mes ustensiles de cuisson!

  2. JE VEUX CES COUTEAUX!!!

  3. JE VEUX CES COUTEAUX!!!

  4. Ceci explique cela. Cela étant le statut bizarre de ce matin sur Facebook. Je pensais que c’était parce que quelqu’une n’avait pas fait sa nuit… ;-)

  5. Oh, et je viens juste de remarquer que la marque de ton appareil-ail, en français, ça donne quelque chose comme « Connerie-con ». À mon avis, le gars (ou la fille) du marketing ne parlait pas du tout français !

  6. Bibitte, Choco: Ils sont très affûtés, se comparant avantageusement à mon couteau de céramique dans leur comportement vis-à-vis des tomates… du moins pour le moment. Le hic, c’est que je doute qu’on puisse les faire aiguiser lorsqu’ils seront émoussés, à cause de l’enduit anti-adhésif. Quand même, avec le fourreau inclut, ce sont de super couteaux à traîner en pique-nique! Dommage que le vert ne soit pas en stock, ça semble être le plus beau. J’ai choisi le orange, mais il est plus « flashy » que j’imaginais. J’aurais dû prendre le rouge!

    Intellex: Bah, on peut quand même mettre l’achat d’un presse-ail à 40$ sur le compte du manque de sommeil. Alors tu n’es pas loin de la vérité. Touttte est dans touttte, comme touttte le monde le sait :) Et quant au deuxième commentaire… oh my my… je ne l’avais jamais lu « à la française ».

  7. Leloup

    Je crois que les couteaux pourront se faire aiguiser. Même si le tranchant est dénudé, c’est toute la lame qui reste anti-adhésive, et qui continuera de glisser à travers les aliments.
    Tu nous tiendras au courant.

  8. Sassenach

    Moi j’étais tanné de brisé des presses ail car je pressait trop fort justement. Soit que je suis bien niaiseuse mais je trouvais qu’il y avais trop de perte, la moitié de la gousse restait dans le presse ail.

    J’ai trouvé la solution rêvé dans la section des surgelé près du beurre. De l’ail pressé congélé en petit cube. Un cube équivaut à une gousse. Fini les presses ail brisé, fini les doigts qui sentent l’ail. Un vrai rêve.

  9. Pour le nettoyage de mon presse-ail, je ne m’embête pas : j’attends que ça sèche (enfin… je le laisse traîner en fait !), et après il n’y qu’à tirer sur la pellicule qui reste à l’intérieur, et tout vient avec !

    Autre astuce, pour les amateurs du « coupé fin et pas écrasé », mais qui n’ont pas le temps (truc donné par un chef cuisinier) : couper une grande quantité d’ail (« grande » dépendant de votre consommation, l’idée étant de faire vraiment un stock), et garder le tout à mariner dans un bocal en verre rempli d’huile d’olive. Il faut toujours que l’ail soit couvert d’huile pour ne pas s’oxyder. Et ça se garde très longtemps !! (plusieurs mois voire 1 an). 2 avantages : on a toujours de l’ail dispo sous la main, et on peut aussi utiliser l’huile aromatisée pour une sauce salade, badigeonner un roti, etc…

  10. Michèle

    Concernant la pronociation « française » de la marque Kuhn-Rikon:
    1. en effet, ceux qui ont baptisé cette marque n’étaient pas francophones, mais germanophones (voir situaiton géographique de l’entreprise)

    2. quant à d’éventuelles recherches de marketing… Il s’agit en fait de noms de famille accolés. En outre, quand on prononce ceux-ci correctement, tant en français qu’en allemand, on prononce un long u dans Kuhn, puis on laisse un petit espace (soufle) avant de prononcer très vite rikon. Ca donne quelque chose dans ce goût-là (désolée, je ne maîtrise pas l’écriture phonétique): Kuuum Rikonne. Donc pas de risque de fous rires en parlant de leurs produits.

    bonne salutations de Suisse!

  11. Michèle, la prononciation ne serait-elle pas plutôt « Koune » en Allemand? Il n’y a pas de tréma sur le u… mais bon, j’avoue que mes cours d’Allemand sont loin…

    Par ailleurs, pour comprendre la propension de l’Intellexuelle à tout prononcer à voix haute, il faut lire un classique sur son site: La Saint-Guévin… avec un « mex » comme le sien, pas mal n’importe quel mot étranger peut finir en désastre, et pas que marketing ;-)

  12. Ahhh… Un presse-ail qui se nettoie tout seul…
    J’en veux un, particulièrement pour ces soirées ou mon doux chéri me fait un délicieux curry de porc aux 7 gousses… et laisse le presse-ail sécher jusqu’au lendemain!
    Un calvaire, j’vous jure…

  13. Michèle

    Salut Martine.
    Désolée de ma réponse tardive; ça fait un moment que je ne suis plus venue sur ton site.
    C’est vrai qu’étant bilingue fr-de, j’ai commis une imprécision dans mon explication qui ne m’a pas sauté aux yeux quand j’ai envoyé mon précédent message. Quand je lis
    « Kuhn », immédiatement repéré comme nom d’origine germanique, il ne me vient pas à l’idée d’essayer de le lire à la française.
    Donc, par kuuuuuuuuuun, j’entendais bien évidemment kOUn (mais avec un long « ou » à cause du « h » qui suit). On prononce bien « ou » et pas « ü », vu que comme tu l’a justement souligné, il n’y a pas de tréma sur le u.

  14. Ca donne envie de presser de l’ail ! bel objet simple fonctionnel et apparemment très robuste

  15. Bonjour,

    Si le presse ail vous passionne toujours, je vous suggère un autre article très pratique et très ludique pour éplucher l’ail avant de le presser:
    http://ch.kuhnrikon.com/ch/fr/produits/accessoires/preparer/passoire_retractable.html#c0f2f219-ce8d-43af-bf75-81dac225730f

    Notre nouveau catalogue avec toutes nos nouveautés est disponible :-)

    Bonne cuisine à toutes et à tous avec nos produits !