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La rotation des cultures à grands coups de pelle

Martine Gingras

Tous les légumes n’ont pas les mêmes besoins nutritifs: certains sont gourmands, certains autres se contentent de peu et mieux encore, il y en a qui rejettent dans le sol exactement ce que d’autres plants ont besoin… Au lieu de fertiliser à outrance, en culture écologique, on recommande donc de pratiquer la rotation des cultures (ou assolement), qui consiste à diviser le plan du potager en plusieurs zones (entre trois et cinq) où l’on plante et sème, en rotation, des légumes qui permettent de tirer parti de cette complémentarité. La rotation des cultures présente d’autres avantages: elle empêche l’installation des maladies et déroute les ravageurs.

Voilà pour la théorie. Mais en pratique, c’est loin d’être facile à appliquer, surtout quand on a un petit potager, avec des zones exposées aux vents (certains légumes détestent) et d’autres moins ensoleillées (ce qui limite encore les choix). On n’a pas le loisir de tout faire bouger à chaque saison!

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D’ailleurs, je ne me casse plus la tête comme à mes débuts en faisant une lourde planification hivernale: une fois qu’on tient compte de l’ensoleillement, du facteur vent et de l’itinéraire de la marmotte, il y a LA zone des tomates, LA place des laitues, LE coin des aubergines, LA place des haricots… Oh, bien sûr, je peux faire de légères modifications, mais grosso modo, ça se ressemble quand même beaucoup d’une année à l’autre!

Ce que j’ai trouvé de mieux dans ce contexte pour éviter d’épuiser la terre en plantant la même chose à répétition? Je joue de la pelle en début de saison: et hop, que je t’envoie quelques pelletées du premier bac au second, du second au troisième, et que je t’incorpore du compost et de la nouvelle terre ici et là… et voilà.

En fait, je doute que mon stratagème soit bien utile, mais il me donne meilleure conscience que si je remettais constamment mes tomates au même endroit sans rien faire… Quand même, je devrai sûrement me résoudre un jour à faire une jachère pour regénérer la terre. On en profitera pour faire un voyage cet été-là ;-)

Et vous autres, la rotation des cultures, arrivez-vous à l’appliquer?

Commentaires

  1. Mes parents qui avaient un jardin et aussi une marmotte ne faisaient pas vraiment de rotation dans la plantation des légumes… Chacun avait son coin et y était resemé d’année en année… Pourtant, le jardin était relativement grand (et long à désherber).

    La marmotte y faisait régulièrement son tour, guettant autant que nous la maturité des légumes. Si un soir on allait au lit en se disant que demain serait un bon jour pour récolter la laitue (l’aliment préféré de la marmotte par chez nous), c’était certain que la marmotte passait quelques heures avant la cueillette pour tout dévorer. Mes parents en sont venu à se résoudre à planter de la laitue à 2 endroits: près de la maison pour la consommation humaine (laitue romaine) et à l’endroit habituel pour la marmotte (laitue fraisée). Ça peut sembler étrange comme stratagème, mais cela s’est révélé très efficace, la marmote n’attaquant pas les nouveaux plants près de la maison. Heureusement, leur jardin était assez grand pour permettre ce genre de pratique!

  2. Ben non! J’essaie mais j’ai un petit espace. Alors, je composte, je brasse la terre. Et je me croise les doigts!

  3. annie76

    Ce qui est assez curieux, c’est que pendant des siècles on n’a pas utilisé des engrais et pesticides chimiques et ça fonctionnait somme toute assez bien.
    Avec le « modernisme », on veut absolument produire plus et mieux. Et on laisse de côté des méthodes ancestrales reconnues par simple appât du gain. Je ne dis pas qu’il n’y a que du mauvais de moderniser le jardinage, mais ce doit être fait dans le respect de la nature.