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Planification stratégique du paysagement hivernal

Martine Gingras

Il y a les travaux incontournables de fin de saison sur le terrain. Et il y a mes favoris: ceux qu’on peut remettre à plus tard! Et on ne le fait pas par paresse, non, môôôsieur! On le fait parce qu’on a à coeur la planification stratégique de notre paysagement hivernal. Rien de moins.

Prenez le rabattage des vivaces (qui consiste à couper les tiges à quelques pouces du sol à la fin de l’automne). Pour la plupart des vivaces de mon terrain, ça s’impose: flétries, prostrées, noircies, elles implorent qu’on écourte leur supplice. Mais il y a des exceptions: des plants bien dressés, aux formes intéressantes, dont les hampes florales vont récolter la neige pour le plus bel effet.

Parmi ceux-ci, les sédums d’automne, à gauche sur cette photo:

Petit Rond Sec

J’ai retracé une photo prise à l’hiver 2003 (la dernière en bas de la page, où vous pourrez en même temps admirer le «pommier en fleurs d’hiver», un concept de mon éclairagiste paysagiste et rénovateur de salle de bain favori…) Le sédum ajoute une touche décorative, sans laquelle la vieille souche aurait juste l’air d’une traînerie oubliée au milieu d’une vaste étendue de neige!

Au nombre des plants qui gagnent à être laissés en place, il y a aussi l’hydrangé annabelle , dont l’efflorescence rappelle une grosse boule de neige. En laissant la fleur séchée en place, l’effet perdurera même en hiver:

Hydrange Sec 2

C’est ce que j’ai fait l’an dernier, après avoir lu que cet arbuste acceptait, au choix, qu’on le rabatte ou non… C’était superbe tout l’hiver, puis j’ai simplement coupé les fleurs séchées encore là au printemps. L’été venu, j’ai eu droit à une floraison exceptionnelle!

Beaucoup de graminées sont aussi magnifiques, parfois même dramatiques, sous la neige. C’était le cas de mes miscanthus ces dernières années, mais pour cet hiver, on va oublier ça:


Grands Fouets Secs Et Amoches

Des petits sacripants… que dis-je? DES APPRENTIS JARDINIERS les ont décimés ce week-end! Apparemment, ils ne maîtrisent pas encore la technique du rabattage: ils se sont contentés de les étêter, et avec un outil mal adapté, en plus (des bâtons de déneigement qu’on a retrouvés sur le terrain). Si je les attrape… euh… si j’ai le plaisir de les croiser, je compte bien les entretenir des bénéfices de la planification stratégique du paysagement hivernal . Je suis sûre que ça va les passionner…

Commentaires

  1. Sylvie

    Par paresse, j’ai laissé mes tiges de tournesols séchées dans le potager. À chaque fois que je voyais leurs têtes brunes inclinées de la fenêtre de mon bureau, je me disais qu’il faudrait bien que je les arrache un de ces 4. Et puis, ô surprise, un matin cette semaine j’ai vu de beaux petits oiseaux venir s’y percher et picorer l’intérieur ! C’est fou mais, tout d’un coup, mes tournesols séchés sont devenus tout beaux…alors pas question que je les enleve. Merci pour tes billets si inspirants Martine !