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Banlieusardises

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Poulet au lait de coco, basilic et cari rouge

Martine Gingras

Jusqu’à présent, toutes les raisons étaient bonnes d’attendre « encore quelques jours » avant d’inviter parents et amis à souper dans notre cuisine fraîchement rénovée : le propane à brancher, la salle à manger à peinturer, les bibelots à accrocher… Mais la semaine dernière, tout a changé. La semaine dernière, en regardant la télévision, je me suis rendue à l’évidence: il faudrait inviter l’ex-voisin à souper ce 4 octobre au soir. Je lui ai passé un coup de fil, lui ai brièvement expliqué ce que je venais de voir au petit écran, et il en est venu à la même conclusion : il devait évidemment venir souper le 4 octobre. Nous irions chez lui le jeudi suivant. Il reviendrait chez nous le jeudi d’après. Et nous chez lui ensuite. Et ainsi de suite…

Nous avons donc donné un dernier grand coup ces jours derniers pour que la maison soit enfin prête à recevoir. Cet effort de travail mérite d’autant plus d’admiration qu’étant encore sous l’effet des antibiotiques, j’ai dû me refuser la satisfaction de la p’tite bière qui accompagne pourtant si bien la dernière couche de peinture… Peu importe! Ce soir, la maison pouvait enfin accueillir son premier invité. Nous avions même pensé à laisser négligemment traîner quelques vis et écrous, afin que l’ex-voisin, bricoleur à ses heures, se sente encore plus à son aise.

À l’heure dite, le voisin s’est présenté à la porte, bouteille de rouge à la main. L’occasion était grande, et je me suis permis un petit verre (peut-être même deux, j’avoue) pour mieux la savourer. Un toast, aux souvenirs de l’an dernier, et à la saison nouvelle qui débute. Anxieux, Martin et l’ex-voisin ont englouti la petite entrée de salade composée agrémentée d’une vinaigrette aux arachides, alors que je mangeais la mienne sur l’îlot, en surveillant la cuisson de mon poulet, de mes légumes, puis l’épaississement de ma sauce au lait de coco et cari rouge (voir recette ci-dessous).

Et soudain, ça y était, tout était en place. Nous allions encore cette année suivre Survivor en relevant notre défi hebdomadaire à nous: réussir à se réserver chaque semaine, malgré le travail, les rendez-vous impromptus et les obligations variées, une petite soirée gastronomique tous les trois.

Notre alliance sera-t-elle assez forte pour résister aux aléas de la vie moderne? Combien de verres sauront résister à la rude nature de l’ex-voisin? C’est ce que nous verrons au fil des semaines. Outwit, outplay, outlast!

Ingrédients:
3 poitrines de poulet
Huile d’arachides ou de sésame
1 poivron rouge en fines lamelles
1 poivron vert en fines lamelles
½ choux-fleur coupé en bouquets
3 oignons verts émincés
20 grains de coriandre
2 c. à table de pâte de cari rouge
1 boîte de lait de coco
3 c. à thé de cassonade
20 feuilles de basilic frais (j’ai utilisé du basilic cannelle, une variété parfumée qui accommode très bien les plats d’inspiration asiatique)
1 limette

Préparation:
En frappant du poing sur le côté d’un couteau de chef, aplatissez les poitrines pour les attendrir Coupez-les ensuite en fines lanières;
Faites-les revenir dans l’huile, à feu vif, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées; réservez au chaud;
Pendant ce temps, faites bouillir le choux-fleur 5 minutes;
Faites sauter les poivrons et le choux-fleur pendant 5 minutes, jusqu’à ce qu’ils commencent à dorer;
Ajoutez l’oignon vert, la coriandre et le cari rouge et continuer de faire sauter 2 minutes;
Versez le lait de coco et la cassonade, et laissez mijoter le tout à découvert pendant 6-8 minutes (la sauce doit épaissir)
2 minutes avant de servir, ajoutez les feuilles de basilic entières, un peu de jus de limette et remettez les lanières de poulet dorées.
Servez avec un riz basmati, en décorant de quelques brins de ciboulette laissés entiers.

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Commentaires

  1. Bonjour
    J’aimerais ajouter votre précieuse adresse à notre répertoire de sites de cuisine (Service Vie – Alimentation). Je remarque d’ailleurs un lien vers Service Vie dans votre page! Merci.

    P.-S.: Ce soir, je m’apprête à tester votre recette de poulet au lait de coco-cari, un plat que j’affectionne particulièrement.

  2. isabelle

    Génial, l’engin de recherche ! Il suffit d’indiquer ce qu’il ya dans le frigo pour qu’on nous suggère une multitude de belles idées !

    J’ai ADORÉ ce plat asiatique ! Vraiment vraiment. Et c’est toujours un plaisir de lire la petite histoire vraie qui introduit, qui motive, le choix du menu !!! Les Banliseusardises est un site savoureux… à bien des niveaux !

  3. Sylvie

    J’avais pas la coriandre, ni le poivron vert, ni les choux-fleur mais je vous assure que ce plat était un délice ! Merci de nous partager vos passions…

  4. Bonjour Martine et autres banlieusardes,

    Je reviens de l’épicerie, m’apprêtant à concocter cette belle recette. Malheureusement, je n’ai pas trouvé de pâte de cari rouge. :( Puis-je remplacer la pâte par de la poudre de cari? Ou par autre chose???

    Merci de m’aider!