Couches lavables, style pochettes (pocket diapers)
Mon projet de couches lavables faites maison avance plus que bien! J’ai déjà trois couches à mon actif:
Le modèle que j’ai retenu est celui des couches pochettes (pocket diapers). Une couche pochette est composée d’un extérieur en PUL (polyuréthane laminé – un enduit imperméable et très flexible), et d’un intérieur en polar ou en suédine (tout doux sur la peau de bébé et qui garde au sec). Une ouverture aménagée à l’arrière de la couche permet de la «farcir» avec des doublures absorbantes.
Pourquoi celui-ci plutôt qu’une combinaison de couches plates ou préformées avec un couvre-couche? Parce qu’après avoir essayé cinq ou six sortes différentes, les couches pochettes sont celles que j’ai préféré utiliser avec mon premier bébé. J’avais des Happy Heiny’s, seyantes pour le popotin, pratiques pour les sorties extérieures et permettant d’adapter le degré d’absorption aux besoins du moment.
À 20$ la couche, je n’en avais acheté que quelques unes… Les faire moi-même me revient environ au quart du prix (ça reste cher, parce que j’ai acheté des tissus PUL pré-coupés, pour avoir une variété de motifs et de couleurs; on pourrait s’en tirer pour encore moins que cela en achetant en gros, à la verge).
Le patron que j’ai suivi est disponible sur ce site. L’auteure s’est inspirée des couches Fuzzi Bunz, très semblables aux Happy Heiny’s, à la différence près qu’elles se ferment à l’aide de boutons à pression plutôt que du velcro. Les directives sont données pour les deux types de fermeture, et les dimensions pour trois formats de couches.
J’ai fait quelques variantes au patron. Tout d’abord, comme j’aimais bien que le polar intérieur des Happy Heiny’s roule vers l’extérieur contre la cuisse (ce qui est plus doux pour bébé que la couture de jonction de la couche), j’ai suivi des directives données sur Very Baby Blog. C’est suffisamment explicite pour qu’une débutante comme moi y arrive du premier coup:
Le plus gros défi pour moi consiste à coudre l’élastique de la cuisse: il faut tirer sur l’élastique en cousant, et tout l’ouvrage fait alors du sur-place au lieu d’aller naturellement vers l’arrière. Tire, pousse, tire, pousse… je finis par arriver à quelque chose, mais c’est de peine et de misère! Il faut dire que j’ai choisi d’utiliser un élastique transparent appelé «Lastin», plus durable, plus résistant à la sueur et à l’urine… mais plus difficile à travailler qu’un élastique régulier!
Autre modification: l’attache velcro (ou aplix). Celle du modèle nécessite de refermer la couche pour éviter que le velcro brise d’autres vêtements au lavage. Je préfère que la couche reste ouverte pour un lavage plus efficace, alors j’ai plutôt opté pour le même système que sur mes Happy Heiny’s:
En plaçant un bout de velcro mousse à côté du velcro crochet, on peut alors refermer la languette sur elle-même avant d’envoyer la couche au lavage:
Et voilà!
Si vous souhaiter en faire vous aussi, voici quelques endroits où vous trouverez les matériaux nécessaires (notamment les tissus enduits de polyuréthane laminé, qui ne courent pas les rues):
A cut above fabrics: http://www.acutabovefabrics.com
Very baby: http://verybaby.com/
Celtic cloths: http://www.celticclothswholesale.com/
Bonne couture!
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Superbes couches. Elles ont l’air très confortables. J’espère que tu nous feras part de tes commentaires sur leur utilisation. Avec quelques semaines de retard, félicitations pour Judith et bon congé à ce que je vois nous ne nous ennuierons pas à regarder ton blogue :-)
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Extraordinaire, tu me renverses. C’est vraiment toi toute seule qui les aies faites? Pour un projet de débutantes, franchement c’est bon, et même plus. C’est quelque chose de difficile à réaliser des couches, faut avoir vraiment la bonne technique pour que ça se tienne bien et que le résultat soit satisfaisant. Finalement, j’inverse mon offre, c’est moi qui va prendre des cours de toi!
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Tu n’es pas vraiment débutante, pas vrai?
Moi, je comptais débuter (vraiment débuter, j’ai jamais ouvert la machine à coudre que l’on m’a offert) ce WE en essayant de me fabriquer des lingettes lavables double face polaire-eponge.Mais si tu me jure (il faut même peut être cracher!) que ce n’est vraiment pas difficile, je vais peut être m’y mettre, à la fabrication des couches… Et de ce fait, rentabiliser la machine à coudre! :)
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Superbes!!! Et combien de temps faut-il compter pour faire une couche?
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Une très jolie idée!
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Si tu veux d’autres patrons de couches à poches qui font un tout petit derrière, tu peux aussi aller voir sur le site de The Nappy Network (http://www.thenappynetwork.org.nz), dans la section « Do it yourself ».
Personnellement, je trouve ce système (TE1) moyennement efficace avec les selles de bébés allaités, alors j’ai opté pour un système ou une couche à élastiques se « pressionne » dans une culotte en PUL. C’est aussi pratique qu’une Tout en 1, mais ça retient mieux les selles liquides. Ca s’appelle TE2. J’ai mis des patrons sur mon blog (http://crearsouille.blogspot.com), gratuits, bien sûr!
Pour les tissus, je ne serai pas d’une grande aide car mes magasins se trouvent en Belgique et France…
Bienvenue dans l’univers des mamans qui cousent leurs couches lavables! Une fois qu’on commence, on ne peut plus s’arrêter! ;-)
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Mais si le polaire dépasse de la couche une fois mise, ça ne risque pas de fuir, par capillarité ??
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Martine: Merci pour les bons voeux de naissance! Quant aux commentaires sur les couches, sont vraiment tout comme les HH, à un détail près: j’ai utilisé la suédine plutôt que du polar. En effet, le polar de mes HH s’imperméabilisait après un certain temps, et il fallait alors le traiter (si vous avez ce problème, faites des recherches sur les mots polar et build up, diverses solutions sont proposées). J’ai hâte de voir si la suédine est moins problématique à ce chapitre!
JulieJulie: Oui, oui, touuuute seule (hi hi, j’ai l’impression de jouer le rôle de Fanny qui, du haut de ses deux ans, est en pleine crise d’indépendance ;-)) J’avais une offre d’aide de ma voisine, qui est couturière professionnelle, mais je ne suis pas allée cogner chez elle avant d’avoir fini, pour lui montrer mes réalisations avec fierté.
supertouillette: Juré, craché, une vraie de vraie débutante. Ma mère semble convaincue que ma facilité vient du fait que je me suis quelques fois assise à sa machine étant petite, mais honnêtement, je n’ai jamais fait de projet à l’époque. J’étais plutôt en charge du rembourrage des objets qu’elle cousait, alors hormis éveiller un intérêt pour la chose, je ne pense pas que ça ait vraiment servi côté pratique ;-)
claire: Je ne pense pas que le temps que moi je mets à les faire soit représentatif. C’est seulement mon troisième projet de couture… et aussi, je ne peux jamais faire de projet de A à Z, car je suis constamment interrompue pour un boire, un changement de couche, un lavage… Tout ce que je peux dire, c’est que ça va de plus en plus vite!
Touille, merci des liens! Tes couches (et autres réalisations) sont ma-gni-fi-ques :)
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Shalima: Non, tant qu’il n’y a pas de problème de « build up » dans le polar (cf ma réponse à Martine ci-dessus) et qu’on met une doublure suffisante, ça ne fuit pas. L’urine passe facilement à travers le polar ou la suédine, pour être absorbée par la doublure qu’il y a dessous.
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Wow! Bravo Martine! Je suis super impressionnée.
C’est tout simplement remarquable de pouvoir tirer profit à ce point et avec autant de succès de ta première expérience de couches lavables et de toutes les recherches que tu as faites. Tu as une énergie, une débrouillardise et une détermination qui t’amènent à réaliser des trucs si perfectionnés que plusieurs seraient commercialisables. Il ne te manque que l’équipe de mise en marché (qui peut déjà commencée par surfer sur la popularité de ton blogue) et l’usine de production (avec des employés qui n’auraient qu’à suivre attentivement les consignes que tu auras déterminées dans ton super processus de recherche/développement/et élaboration de prototypes).
Je serais la première cliente de tes livres de recettes, produits de soins corporels et autres inventions. Comme tu es si généreuse de toutes tes trouvailles et que mon besoin de couches lavables est trop pressant pour attendre que tu aies mis en place la structure qui te permettrait de tirer un peu profit de tous tes investissements, je vais devoir me tourner vers une alternative… Je vais imprimer tout ça et aller rendre visite à ma mère qui est à la retraite et qui, elle, a une machine à coudre… ;-)
Ben non, je ne crois pas que je pourrais demander à quelqu’un de s’engager dans un tel contrat pour moi, mais je vais peut-être lui demander si je peux utiliser sa machine à coudre (ce que je n’ai fait qu’une ou deux fois quand j’étais enfant pour fabriquer Stella, une marionnette en feutrine avec une tête en bas de nylon bourré de ouatte et des cheveux en laine… mais c’est une autre histoire).
Bravo encore et merci beaucoup pour tous ces précieux conseils!
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Martine, à défaut de pouvoir acheter les tiennes ;) Où as-tu acheté tes HH? Car elles ne semblent être dispo que par internet? Merci!
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Wow! tu vas certainement en convaincre d’autres d’en faire autant. Pour ma part, je cousais avant d’être en couple et d’avoir un enfant. Après avoir placée une annonce dans internet, j’ai donné mes 25 couches de coton quand même utilisées pendant 1 an. Nous n’aurons pas d’autre enfant mais c’est certain que si cela avait été le cas, tu m’aurais convaincue d’en fabriquer! Je crois même qu’il ne me faudrait pas un gros coup de pied pour faire des vêtements à mon beau garçon d’amour. Continue Martine!
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Et moi qui suit pas foutue de coudre un bouton… Quelqu’un va vouloir m’aider, quand ça sera mon tour, dites?!
;o)
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Superbes couches! Bravo! Ah, si j’avais un coin couture, ce que je m’amuserais moi aussi… (parce que quand on ne peut coudre que sur la table de cuisine qu’il faut libérer 3x/jour, même le plus simple projet prend une éternité et finit par être abandonné!)
Mais là, il faut que quelqu’un m’explique ce qui est si merveilleux avec les couches « pochette ». Ici, nous utilisons des préformées. Ce qui a été « turn off » pour les pochettes, c’est le fait de devoir ouvrir la pochette pour récupérer la « farce » souillée, alors qu’avec les préformées on peut replier la couche sale sur elle-même et la garrocher dans le seau en la tenant par le plastique couvre-couche… C,est nous qui sommes dédaigneux ou quoi? ;-) Parce que sinon, j’avoue que les pochettes semblent pleines d’avantages, dont un important étant qu’une fois assemblées elles s’utilisent comme des jetables (bon pour les gardiennes…)
cc gf3r45g4vs
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Oups! La dernière ligne est l’avis de mon fiston (6 mois), qui a aussi réussi à enovyer le commentaire!
Les jeunes et les ordis, de nos jours…
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wow! je suis vraiment impressionnée, Martine!
Pour une débutante tu t’en tires comme une pro. Même ma maman qui lit ton blogue m’en a parlé! (Et Dieu sait qu’elle a de l’expérience de couture de couches en arrière de la cravate!)
Moi… j’ai un diplôme en design de mode et je ne suis même pas foutue de trouver du temps et de l’énergie pour les coudre… faut dire que je n’ai toujours pas mon petit coin couture aménagé, contrairement à toi! (plate excuse qui ne convaincra que mon chum… peut-être!)
Je t’admire vraiment beaucoup, tu sais? :-)
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À lire vos compliments, je vais finir par penser que j’ai raté ma vocation, moi ;-)
Chibi Sylphe: J’en ai commandé à deux endroits, mais manque de bol, ces cybercommerces n’existent plus! Voici quand même trois commerces canadiens où tu en trouveras:
http://www.parentingbynature.com
http://www.forbabywithlove.ca
http://raisedinreusables.com
Sinon, fais des recherches sur « Happy Heiny’s », compare les prix, les frais de livraison, et SURTOUT les motifs ;-) C’est ce que je faisais…Lucie, je ne pense pas qu’il y ait de système de couches lavables parfait pour tous… les caractéristiques qui semblent primordiales aux uns peuvent paraître secondaires aux autres, et je pense que notre divergence d’appréciation des pochettes vs. les préformées, c’est exactement cela!
Ici, je me souille déjà les mains en retournant sur elle-même l’attache de velcro de mes couches préformées (Les Indispensables / Indisposables), alors je n’ai jamais vu cela comme étant un désavantage particulier aux pochettes.
Par contre, les deux étapes de la mise en place (couche pré-formée + couvre-couche), j’en peux plus! D’une part, avec ma petite dernière, je change — tenez-vous bien — jusqu’à 20 couches par jour (aucune exagération, je vous assure: le matin, il y a un pipi aux demi-heures, puis ça se calme en début d’après-midi, pour repartir de plus belle en soirée… et bébé n’accepte pas qu’on la laisse dans une couche mouillée, alors il faut changer même le plus petit pipi). Quand je lis qu’un bébé mouille en moyenne 6-8 couches par jour, j’ai envie de hurler à l’injustice! Bref, sauver une étape, même si elle ne prend que quelques secondes, ça devient une question de survie.
D’autre part, je commencerai bientôt à mettre en pratique communication des besoins d’élimination avec ma deuxième (on reconnaît déjà le pleur caractéristique du pipi-à-venir, alors pourquoi la laisser faire dans sa couche, hmmm?), alors il me faut une couche qui s’enlève et se remet on-ze-fly.
Voilà le pourquoi du comment de l’intérêt de la couche pochette chez nous :)
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Merci de nous donner tes adresses, je cherchais désespérément un tissu pour mettre derrière mes bavoirs :)
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Martine,
Est-ce que tu penses que la doublure en polyuréthane pour faire les couches pourrais aussi servir a faire un petit manteau d’hiver en le doublant de polar ou autre doublure.
Merci
Denise -
Bonne question, Denise… Il faut savoir que la couche de PUL est sur l’envers du tissus, alors ce dernier n’est pas imperméable à l’eau qui arriverait sur l’endroit, comme pour un manteau. Peut-être existe-t-il des sprays pour imperméabiliser aussi l’extérieur, mais rendue-là… il y a certainement une solution mieux adaptée. Bonne chance!
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