Marmotte en rappel
Vous êtes nombreux à me demander des nouvelles de la marmotte. Que fait-elle? Où est-elle? Que mange-t-elle?
Je vous rassure: non, je ne l’ai pas zigouillée d’un coup de pelle… simplement, entre la floraison des tulipes et l’apparition des premières pousses de verdure intéressantes pour elle au potager, on ne l’a pas du tout vue. Mais ce matin, comme pour répondre à l’appel de ses fans en délire, elle a traversé la cour… vers…
… le potager! Noooooooooon! Pas le potager! J’ai courru derrière elle, la repoussant jusque chez le voisin et constatant au passage qu’elle avait eu le temps de croquer des feuilles de moutarde et de bourrache dans un passé pas si lointain!
Puis je me suis ravisée. À quoi bon la repousser? Il vaudrait mieux l’éduquer et lui apprendre les bonnes manières. Il y a bien assez de verdure sur le terrain pour elle et nous; il faudrait simplement l’intéresser à goûter celles dont nous sommes moins friands.
«Hep, marmotte, viens par ici, faut qu’on se cause…», que je lui ai lancé en sifflotant comme si j’avais toujours parlé le marmottais. Interloquée, elle a rappliqué, ne demandant qu’à en savoir plus de son regard curieux…
Stratégiquement, je lui ai d’abord pointé le potager. «Vois comme c’est petit!» Elle a hoché la tête d’un air compatissant. Puis j’ai embrassé le terrain du regard et d’un air qui se voulait convainquant, j’ai clamé: «Vois comme c’est vaste!»
Elle est d’abord restée stoïque. Puis sa lèvre supérieure s’est retroussée, découvrant une dentition parfaite. Et soudain, elle s’est mise à se rouler par terre en rigolant de manière hystérique…
C’est alors que j’ai brandis mon arme secrète: une photo de pâtes au pissenlit! «Sans blague, j’te jure, tout ça se mange aussi! Et c’est très bon!» Là, elle ne riait plus, considérant pour la première fois son intérêt à accepter l’affaire: nous lui laisserions désormais pour elle seule la très vaste surface couverte de pissenlits si elle promettait de ne plus toucher au minuscule potager.
Le stratagème a-t-il fonctionné? Je vous laisse en juger par vous-même…
Y’a vraiment rien de tel que la conciliation… et l’imagination ;-)
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Ecoute Martine;
ta marmotte, si elle n’existait pas , il faudrait l’inventer. Elle est parfaite et si jolie. Un sujet très intéressant. Comme j’ai déjà dit à ma voisine qui disputait son chien qui jappait, je lui ai demandé pourquoi elle n’essayait pas de lui parler en chien-chien!!!Elle ne me regarde plus, comprend-tu pourquoi. Moi pas!!!!:-))))))
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ahahah!
vous avez trop fait vinaigré vos salades les filles!
mais bon ,j’ai bien parlé un jour au vent moi
lol -
Bonjour Martine,
Vraiment tes photos m’impressionnent toujours. Au jardin des fifilles aussi nous avons eu des problèmes avec une maman « monoparentale » et ses cinq rejetons! Oui bien cinq!!!
La première fois qu’elle m’a rendu visite je me rappelle lui avoir fais un compliment « ah qu’ils sont ben cutes »… je n’ai malheureusement pas pensé que dans leur langage, ça voulait dire « venez manger mes pois et mes laitues… et pourquoi pour dessert ne prendriez-vous pas un billon de 50 pieds de long d’haricots riz! »
Justement ce qui est arrivé… alors j’ai dû prendre de ruse mes invités pour limiter les dégâts… car faut pas se le cacher, ils sont plus chez eux que moi à la campagne. Alors vite les assiettes d’aluminium au bout de cordes qui font un tintamarre au vent, sincèrement ça ne les a pas trop dérangé.
Par contre, le meilleur truc a été de sacrifier un peu de ma poudre de piments fort et d’asperger sur les plants que je croyais pouvoir sauver, ça très bien fonctionné avec les haricots riz qui sont finalement en fleur présentement… pour les pois et laitue qui ont disparu jusqu’à la racine, je me reprendrai l’an prochain! Vive la poudre de piment fort! (piment chili, cajun et thaï).
Martine je manque de temps pour venir te voir régulièrement mais je suis toujours agréablement surprise, continue ton excellent travail. :)
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Manon! C’est toujours agréable de te lire :)
Je retourne souvent lire la suite des aventures 2004 au jardin des «fifilles». Votre histoire d’épices à marinades est des plus amusantes, j’ai hâte de voir si vous aurez tout ce qu’il vous faut pour agrémenter vos conserves de fin d’automne!
J’envie un peu tout ce bel espace que vous avez pour planter et semer… chez nous, j’ai dû faire des efforts d’imagination pour arriver à tout caser! Mais j’y arrive, j’y arrive…
Je te remercie de tes trucs anti-marmottes! Pour le poivre de Cayenne, je l’avais aussi essayé, mais c’était à recommencer après chaque pluie. J’ai dépensé une fortune là-dedans sans succès avant de découvrir le scarecrow! Les assiettes d’aluminium seront sans doute à essayer si elle persiste à me croquer mes beaux piments… quoiqu’avec le positionnement assez central du potager au milieu de la cour, ça ne serait pas très chic! Remarque, c’est pas la fin du monde: quand les gens goûteront mes piments, ils fermeront les yeux de bonheur et de volupté ;-)
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J,ai eu une marmotte cehz moi, au pied d’un arbre. Elle avait trouvé un petit terrier convenable. Mon voisin, un British, était absolument indigné. Il aurait souhaité que je sorte la guillotine. Nous avons plutôt baptisée notre coloc Marmie. Je me voyais déjà faisant des prédictions le 2 février.
Marmie était l’amie de ma chatte Muse, à qui elle a donné des puces d’ailleurs. Les deux jeunes filles prenaient des bains de soleil sur les pierres du jardin.
Marmie n’a qu’un seul défaut. Elle mange le persil italien. Pas le romarin, ni l’estragon, ni le basilic, çà doit goûter le pot-au-feu. Mais le persil italien, elle le rase mieux qu’une tondeuse.
C’est l’hiver. Marmie me manque. Comme le 2 février approche, peut-être nous reverrons-nous.
S.
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