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Petite intolérance au glucose

Martine Gingras

Il y a eu le premier test de dépistage du diabète gestationnel. Légèrement positif. Puis le second, dont j’attendais le résultat ces jours-ci.

J’étais d’abord anxieuse, ayant lu à gauche et à droite que le diabète de grossesse pouvait occasionner la naissance de très gros bébés, mener au développement du diabète de type 2 quelques années plus tard, et autres histoires médicales tout aussi réjouissantes. Je m’imaginais aussi déjà devant m’astreindre à un suivi serré par une diététiste (qui m’aurait saprément coupé l’inspiration), ou pire, devoir me piquer pour évaluer le taux de sucre après chaque repas…

Mais entre-temps, la lecture du merveilleux livre d’Isabelle Brabant (Une naissance heureuse, qu’on m’avait chaudement recommandé et que je recommande à mon tour à toutes les futures mamans) a remis les choses en perspective. Ou plutôt, ça les a mises dans une toute autre perspective!

Pour celles que ça intéresse, il y est question du diabète de grossesse de la page 118 à 120. Selon Brabant, le diabète de grossesse est une véritable «controverse obstétrique» à l’heure actuelle: il n’y a pas de consistance d’une étude à l’autre sur ce qu’est un indice de glycémie normal pendant la grossesse, les résultats ne sont pas reproduisibles dans 50 à 70% des cas (ce qui fait douter de la validité du test), le lien avec le véritable diabète est tout au plus une hypothèse et non une vérité médicale, et les bénéfices réels pour la santé de la mère ou du bébé du suivi de diabète restent à démontrer.

Hum! Ce que j’apprenais-là était si diamétralement opposée à tout le discours ambiant sur le sujet, que je ne savais plus trop comment je réagirais à l’annonce de mes résultats, quels qu’ils soient!

Je n’ai pas eu à me poser la question très longtemps, puisqu’au lendemain de ces lectures, j’ai reçu un coup de fil. Le verdict est le même que pour le premier: je cote légèrement au-dessus de la normale. D’après mon médecin, à ce niveau, on ne parle pas de diabète en tant que tel, mais plutôt d’une légère intolérance au glucose. Mon hypothèse à moi est que mon système s’est habitué à renchérir juste ce qu’il faut pour remporter la mise sur eBay et qu’il a fait de même au test de glucose. Mais allez expliquer ça à votre médecin ;-)

Blague à part, il arrive que le suivi diététique soit recommandé même dans ce cas, mais comme nous avions parlé cuisine quelques fois par le passé, elle a conclu que j’allais certainement pouvoir gérer moi-même mon menu en limitant simplement les sucres, tout en continuant de manger des repas équilibrés. Je l’ai invitée à visiter les Banlieusardises pour s’en assurer!

Alors voilà: tout est bien qui finit plutôt bien. J’ai encore droit à un petit plaisir sucré de temps en temps, mais sans exagération. Et la vie continue, à 11 semaines de la date prévue pour l’accouchement…

Commentaires

  1. Christine

    Bonjour Martine,
    J’aime bien que vous abordiez toute la question du débat obstétrique autour du diabète de grossesse. J’ai moi-même fait du diabète gestationnel durant ma récente grossesse et on m’a fait rencontrer une nutritionniste pour couper le maximum de sucre (je mangeais beaucoup de fruits entre autres) et à la 29e semaine j’ai dû prendre de l’insuline. Pourtant, dès l’échographie de la 18e semaine, j’avais un bébé situé dans le 97e percentile et le glucose ne joue pas de rôle à ce moment.
    Bref, j’ai pris de l’insuline, j’ai fait de l’hypoglycémie la nuit à plusieurs reprises et j’ai fait tout ce qu’il fallait jusqu’à la 40e semaine. Pour finalement avoir un bébé de presque 11 livres malgré tout ! Je vous garantie qu’à la prochaine grossesse je ne me rendrais pas dingue à compter tous les sucres… J’en étais rendue à me sentir coupable de manger des fruits et de boire du lait, c’est peu dire !

  2. Catherine

    Bonjour Martine:)
    Il m’est arrivé la même chose que toi lors de me première grossesse: le 1er test de glucose « hors-norme », et de beaucoup, le 2e apparemment normal, donc pas de suivi particulier par la suite, et beaucoup d’inquiétude entre les deux… Au second, m’étant fait expliquer par la sage-femme qui me suivait ce que tu as lu dans le livre d’Isabelle Brabant, j’ai décidé de ne même pas faire de test, préférant plutôt mettre l’emphase sur une alimentation encore plus saine ;), comme toi!
    Et tout s’est bien passé ainsi!
    Ce qui prouve que c’est toujours bien de pouvoir discuter et s’informer…

  3. Sylviane

    Très chère Martine,

    Lorsque j’étais enceinte, j’ai tapé très fort à l’échelle Richter de l’intolérance au glucose. J’ai pris mes lectures de glycémie et contrôlé mon alimentation.

    J’avais lu quelquepart qu’une marche après les repas aidait au contrôle de la glycémie. J’ai pris trois marches par jour, après les repas, à TOUS les jours. Même l’endocrinologue était renversée par les effets bénéfiques de l’exercice sur la glycémie. Vraiment efficace.

    On dit que les filles qui font du diabète peuvent éprouver des problèmes de glycémie lors de l’accouchement car on passe plusieurs heures sans manger. Alors, les infirmières mesuraient ma glycémie à toutes les heures, pendant 2 heures. Ma glycémie était tout à fait normale. Elles ont cessé leur manège inutile.

    Après mon accouchment, j’ai eu la visite d’une endocrinologue qui, après avoir consulté mon dossier, m’a dit : vous ne faites pas un gros gros diabète de grossesse. Ce que je savais d’emblée.

    J’ai 44 ans et je veux redevenir enceinte. Mon plan est déjà clair. J’appliquerai la recommandation d’Isabelle Brabant. Je ferai des tests de glycémie après avoir pris un déjeuner NORMAL, après avoir bougé un peu. Donc, des tests en milieu normal. On verra les résultats. J’ai déjà choisi la médecin qui va accepter ce type de compromis.

    À la naissance, ma fille pesait 7 livres et 6 onces, un poids tout à fait normal.

    Il faut savoir qu’il y a beaucoup de faux positifs lors de ces tests de glycémie. Tu as dû le lire dans le livre d’Isabelle Brabant.

    S.

  4. Chantal

    Bonjour!
    Je suis étudiante à la maîtrise en kinésiologie à l’Université de Montréal. Étant donné la qualité de ton alimentation (si c’est le reflet des Banlieusardises et si tout le monde faisait comme toi, le système de santé ferait faillite!), je t’encourage beaucoup à bouger après les repas. Prendre une marche de 15 minutes est un excellent début, surtout en tentant compte de l’énergie et du temps nécessaire pour s’habiller chaudement ces temps-ci! J’abonde donc tout à fait dans le même sens que Sylviane.
    Prends ça cool, n’importe quele enfant te dira que bouger c’est PLAISANT (bien plus que de se priver d’une petite chose un peu sucrée!)!