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Jour du Pailis

Martine Gingras

22 avril, Jour de la Terre? Chez nous, c’était plutôt le jour du Paillis. En fait, les «célébrations» se sont étalées sur trois jours, et se poursuivront au cours des prochaines semaines.

Entendu après que j’ai épandu 22 sacs de paillis de cèdre et déclaré qu’il faudrait en racheter encore beaucoup d’autres:
– Ce n’est peut-être pas nécessaire d’en mettre dans touuuutes tes plates-bandes…
– Oui, ça l’est. Le paillis, c’est le meilleur amis des jardiniers paresseux.
– C’est un aveu de paresse?
– Non, de grossesse. Le désherbage à quatre pattes avec une bedaine de 8 mois, très peu pour moi. Alors vive le paillage systématique!

Paillis vient du mot paille, pour des raisons assez évidentes… Car bien avant qu’on achète le paillis de cèdre teint rouge ou l’exotique paillis d’écale de cacao en gros sacs au Home réno l’entrepôt du coin, c’est la paille et le foin qui étaient utilisés.

Un bon paillage est utile à plusieurs points de vue. D’abord, il empêche les mauvaises herbes de pousser et de se ressemer entre les plants. Aussi, il repousse certains ravageurs (mais pas le chat du voisin, qui adooooore l’odeur du cèdre). Ensuite, il ralentit l’assèchement de la terre en conservant l’humidité et la fraîcheur au sol en été. Enfin, il empêche la surface de la terre de croûter; plus besoin de l’ameublir aider l’eau à faire son chemin!

Moi, je ne m’en passerais plus. Et pourtant, le paillis a ses détracteurs. Qui vous diront que ça tient mal en place, ce qui est absolument vrai si vous choisissez l’écale de cacao: ça sent bon le chocolat, mais il suffit d’un coup de vent pour que la plate-bande soit mise à nu. Optez plutôt pour un classique: le bon vieux paillis de cèdre.

Détracteurs qui se plaignent aussi que les mauvaises herbes arrivent quand même à se frayer un chemin jusqu’en surface (et elles sont alors bien ancrées et plus difficiles à arracher que sur la terre nue). Encore là, c’est vrai… si vous n’en mettez pas suffisamment. Qu’on se le dise: pour que le paillis joue un rôle plus qu’esthétique, il en faut au moins deux pouces. Vous avez bien lu. Un sac de paillis couvre à peine plus que la superficie où on le dépose avant de l’épandre…

– Doooonc tu vois bien, mon doux, qu’il faudra bien plus que 22 sacs. À moins, bien sûr, que tu ne veuilles faire la préparation de tes cours d’été en désherbant ;-)

Commentaires

  1. Un truc aussi pour limiter la croissance des intrus dans la plate-bande est de mettre une couche de papier journal (5-6 feuilles) sous le paillis. Exit les indésirables!!

  2. Dr Maman, je crois que je vais faire ça. Quelques endroit rébarbatifs me résistent!

    Martine, à quelle férquence appliques-tu ton paillis de cèdre ?

  3. Dr Maman, je crois que je vais faire ça. Quelques endroit rébarbatifs me résistent!

    Martine, à quelle férquence appliques-tu ton paillis de cèdre ?

  4. melbiz

    Effectivement, avec la belle bedaine, c’est pas le temps de faire la grosse job au soleil… je déteste le paillis de cèdre parce qu’il se décompose à moitié et ça pousse pareil dedans et ça devient vite l’enfer (en tk, à mon ancien chez moi). J’attends d’autres idées pour mon futur chez-moi, mais l’écaille de cacao, c’est pas idéal non plus… ouf!

  5. Natcho

    Les grands esprits se rencontrent : l’idée d’étendre du papier journal de Dr Maman est aussi un truc du chroniqueur Jean-Claude Vigor. Ça permet de bloquer les rayons du soleil qui pourrait donner le goût aux mauvaises herbes de se pointer. Donc : une couche de papier journal, et une bonne couche de paillis dessus. L’affaire est réglée!

  6. J’utilise aussi le papier journal ou la toile géotextile dessous :) Mais honnêtement, avec le papier journal, je finis souvent par perdre patience et sacrer: même avec la dimension de La Presse, il faut beaucoup ça n’en finit pas de finir si on veut s’assurer que tout se chevauche bien!

    Melbiz, même avec deux pouces d’épaisseur?

    Tarzile, dur à dire, car les premières années où je l’ai utilisé, je n’en mettais pas suffisamment, je parsemais… et je me retrouvais avec des mauvaises herbes tout l’été, et presque plus de paillis au printemps suivant. C’est depuis l’an dernier qu’on applique la règle des deux pouces, et chose certaine, les plates-bandes sont encore très belles! Je vais peut-être quand même juste parsemer un peu de cèdre ici et là pour en rafraîchir la couleur qui grisaille…