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Bouteille d’huile à portée de main

Martine Gingras

À ma grande honte, je n’ai toujours pas avancé le dossier de la 500ième. Je m’interdis toute publication de nouvelle recette d’ici à ce que ce soit réglé, mais je me permets une digression culinaire…

Si ma cuisine était une scène de crime, les enquêteurs jubileraient: trois indices pour le prix d’un! «Attention à toutes les équipes: on sait que le suspect a utilisé de l’huile d’olive, de la farine, et on a même ses empreintes digitales en prime…»

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Mais bon, ma cuisine n’est pas une scène de crime. C’est une scène de la vie quotidienne toute bête, une preuve de plus, s’il en fallait, qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs… ou plutôt, qu’on n’enfarine pas grand chose sans s’enfariner soi-même… ou plutôt qu’on ne s’enfarine pas soi-même sans enfariner tout ce qu’on rencontre…

Je profite de l’occasion pour vous présenter un des rares objets culinaires qui, avec mes pagaies du gourmet, le sel, le poivre, le beurre et le sucre, a droit de trôner en permanence à proximité de la cuisinière: ma bouteille d’huile d’olive tout usage. Bien sûr, il existe tout plein de jolis modèles de bouteilles d’huile, de toutes les formes et de toutes les couleurs, avec «huile» écrit dessus (pour ne pas qu’on la confonde avec le beurre ;-)), avec des olives peintes ici et là, avec différentes embouchures…

Je n’ai pas choisi la mienne, c’est elle qui m’a choisie, il y a bien longtemps de cela. Un jour où j’avais utilisé la dernière goutte de ma bouteille d’huile d’olive de cuisson, dans l’urgence d’une opération culinaire, j’ai dû recourir à une bouteille d’huile de plus grande qualité, que je réserve habituellement aux vinaigrettes et au trempage du pain… Et hop, je l’ai attrapée, utilisée et, au moment de la remettre en place, mon mouvement s’est figé: fichtre, mais c’est qu’elle tient bien en main, cette bouteille! À dire vrai, «fichtre» ne fait pas du tout partie de mon vocabulaire courant, mais avouez que ça transmet fichtrement bien le mélange de fugacité, de surprise et de joie du moment ;-)

En prime, elle était transparente (pratique pour voir exactement la quantité restante, et pour bien doser lorsqu’on verse), mais assez opaque pour protéger son précieux contenu des rayons du soleil qui viennent caresser l’îlot où elle allait désormais trôner. Car oui, c’était décidé: cette bouteille d’huile, vierge de son huile vierge de qualité et remplie d’huile vierge d’usage courant (vous me suivez?), allait devenir MA bouteille d’huile, celle avec qui je ferais les cent coups culinaires. Il ne lui manquait qu’un embout verseur, dont je l’ai affublée en moins de deux.

J’en ai vu beaucoup, et des plus belles depuis, mais aucune qui m’ait donné envie de la remplacer!

Commentaires

  1. Clément

    Fichtre, ça me rappelle plein de bons souvenirs d’une soirée passée en votre compagnie, et celle de la Grande Rousse il y a quelques années…

    Au plaisir de te revoir bientôt!

  2. Une belle soirée, en effet, si on passe sous silence le fait que j’ai affamé vos enfants jusqu’à une heure indue en ayant passé trop de temps à placoter plutôt que de cuisiner ;-) Rassure-les: avec Fanny, j’apprends, j’apprends!

    Allez, un beau bonjour à toute la petite famille. Dis à Ana que Fanny adore la coccinelle vibrante!

  3. Diane

    J’ai réglé mon problème différemment. J’avais pourtant deux belles bouteilles de fantaisie mais j’ai déniché, je ne me souviens plus où, au marché JT peut-être, de jolis bouchons. J’en mets sur les bouteilles déjà ouvertes et je me sers à même les bouteilles originales, qui ne sont pas si mal. De cette façon, on sait exactement quelle huile elle contient!