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Banlieusardises

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Carpaccio de boeuf aux capucines (et ode à la viande crue)

Martine Gingras

Il y a de ces expériences qui vous ramènent quelques siècles en arrière, qui vous reconnectent avec le cro-magnon en vous… Prenez la viande crue. Et le cru en général. Le cru est brut, le cru est vrai, le cru est bon, le cru est estival.

Le cru est aussi paradoxal: on craque tout particulièrement pour lui en pleine canicule, alors qu’il est le plus difficile à conserver adéquatement sans risques de prolifération bactérienne. Mais sur nos ancêtres, nous avons un net avantage: c’est celui d’avoir inventé la glacière, qui permet d’assurer le transport sécuritaire d’un précieux filet de boeuf chassé chez notre meilleur boucher, pour le ramener dans notre caverne du 450 où nous le découperons en un délicieux carpaccio.

Second avantage: on a aussi dans notre histoire non seulement des chasseurs, mais aussi des cueilleurs, grâce à qui on peut agrémenter la viande crue de quelques verdures. En fouinant sur le Web, j’ai d’ailleurs constaté que le carpaccio classique était parsemé de roquette. En cette période de l’été, ma mienne de roquette est en fleurs et trop amère pour qu’on utilise sa feuille; j’ai donc opté pour des feuilles et des fleurs de capucine, qui ajoutent un petit peu de piquant à l’ensemble.

Carpaccio-de-boeuf-aux-capu.jpg

Bien sûr, au fil des siècles et de l’évolution, nous avons aussi appris à faire du fromage, du vinaigre, à utiliser les épices, à extraire l’huile d’olive, bref, tous ces petits détails qui aident à ce que la re-connexion du banlieusard avec le cro-magnon en lui-même ne constitue finalement pas un trop gros choc culturel ;-)

Recette

Ingrédients

(pour 2 chasseurs-cueuilleurs)
· 300 g de filet de boeuf bien frais
· Vinaigre balsamique
· Huile d’olive
· Poivre
· Bloc d’environ 80 g de parmesan
· Petites feuilles de capucine
· Fleurs de capucine

Préparation

· Réfrigérez deux assiettes de service;
· Pour que le filet de boeuf soit plus facile à découper, congelez-le environ 2h avant la préparation du repas (il n’aura pas le temps de durcir, seulement de geler superficiellement), puis tranchez-le le plus mince possible, en le martelant ensuite (j’utilise le côté plat du couteau de chef — attention aux doigts!) pour l’amincir encore;
· Disposez les minces tranches de boeuf dans les assiettes bien froides, versez un filet de vinaigre balsamique, un autre d’huile d’olive, poivrez, parsemez de copaux de parmesan (utilisez l’économe pour les prélever du bloc), de feuilles et de fleurs de capucines, et servez!

Voici une autre photo de la même assiette, mais sans la lumière du soleil couchant. On perd la belle touche dramatique, mais on gagne en compréhension:

carpaccio_lumiere_nat.jpg

Hmmmm… Même au petit matin, en dégustant son café, la cro-mignonne en moi en remangerait tout de suite!

Commentaires

  1. Miam, ça a l’air divinement bon!

  2. J’aime beaucoup cette version avec les fleurs de capucine, très original !

  3. chantou1

    Pas très compliquer a préparer , ça m’a l’air très très délicieux! Je vais l’essayer…

  4. je suis à 2 doigts de réveiller la femme des cavernes qui sommeille en moi!

  5. Mela

    Martine !!!!!! Je suis enceinte et ne rêve que de viande crue depuis cinq mois. Mais prévention contre la toxoplasmose oblige, ça m’est rigoureusement interdit… C’est un calvaire de voir tes magnifiques photos, la viande rouge, luisante, d’imaginer sa fraicheur, son parfum, son moelleux sous ma dent de carnivore. Heureusement que la petite qui sommeille dans mon ventre me rappelle son existence régulièrement : l’overdose de carpaccio, de tartares et de steacks bleus est programmée pour dans 3 mois et demi.
    Bravo encore pour tes idées et des photos et très bon été au frais.

  6. Les beaux jeux d’ombre et de lumière de la photo « dramatique » qui a accroché mon oeil sur ta page d’accueil m’ont joué des tours…

    En fait, en lisant trop vite, j’ai cru qu’il s’agissait d’un «Carpaccio de boeuf aux CAPUCCINO»! Je trouvais le café un peu noir et je cherchais le lait mousseux, mais je me demandais surtout comment tu pouvais avoir eu une idée aussi bizarre. :-/

    Je sais. C’est moi qui suis bizarre… Et je ne peux même pas mettre la faute sur des lunettes sales, je n’en porte pas. Les capucines sont tellement belles dans ce rayon de soleil, ce sont elles que j’aurais dû remarquer en premier. Et le goût poivré des capucines doit effectivement se marier à merveille avec le boeuf cru. Miam!

    Bon, je crois que j’ai besoin d’un autre café. ;-)

  7. Misère… Je vais être obligée de me « garocher » à l’épicerie tantôt. Miam!

  8. j’aime bien ta version avec les capuccines, si comme moi tu es fan des carpaccios je te conseille de tester ma version chaude.

  9. Des recettes toujours aussi originales.

    Bravo,