Cultiver des vivaces nécessite qu’on s’arme de patience. Et qu’on développe un sapré talent de conteur. En effet, quand on fait faire le tour du terrain dénudé aux amis et voisins, il faut les amener à imaginer ce qu’on sait qu’il deviendra quand on aura enfin pu actualiser les nombreux projets d’aménagement qu’on a en tête. Et, surtout, quand les nombreuses vivaces semées ici et là apparaîtront enfin!

La plupart des vivaces ne produisent en effet une première fleur que l’année suivant leur ensemensement. La première année, il y avait tant à faire et à assimiler que j’ai fort peu semé. La seconde année, j’ai semé, semé, et semé encore des vivaces un peu partout, mais il n’y a évidemment eu que du feuillage.

Cette année, ça y est: j’aurai enfin droit à de belles floraisons. Un bouquet de marguerites cultivées et de mauves égayent le bureau de mon doux. Et dans quelques jours, comme en témoigne la photo ci-contre, on aura tout plein de rudbéckies: des simples, des doubles, des bicolores, des tricolores… Le seul problème: après un an, je n’ai aucune idée de quelle variété j’ai mise à tel et tel endroit! Il va falloir que ma connaisseuse de mère vienne m’aider à les identifier…