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Petits projets d’automne et fermeture du terrain

Martine Gingras

À l’arrivée des froids, il y a nombre de petites tâches ingrates auxquelles il faut penser pour bien préparer le terrain à l’hiver. Oh, bien sûr, on peut crâner et décider de passer outre, mais on s’en repentira au printemps suivant.

J’en connais une qui avait négligé de vérifier que sa belle lance d’arrosage était bien vide avant de la ranger pour l’hiver; elle l’a retrouvée éclatée et bonne pour les vidanges, et j’ai (euh… elle a) dû en racheter une autre au retour des beaux jours (et elle n’a même pas eu la satisfaction de changer pour mieux: elle avait déjà la meilleure et a donc racheté exactement la même… pfff!) J’en connais plusieurs qui, après la fonte des neiges, ont travaillé comme des forcenés à ramasser des feuilles humides, lourdes et à moitié compostées sur leur gazon, parce que la première bordée de neige de novembre était arrivée sans crier gare.

Mais cette année, il faudrait faire preuve d’une épouvantable mauvaise foi pour mettre sa négligence sur le compte de la bordée de neige surprise. La température va de doux en redoux en reredoux et en rereredoux. Ces dernières semaines, nous avons eu amplement le temps de «fermer» le terrain, et j’ai même pu réaliser trois agrandissements imprévus de plate-bandes et de ronds de fleurs.

Je vous fais visiter? Les nouveautés sont faciles à repérer: elles sont reconnaissables à l’affreuse toile géotextile destinée à étouffer les mauvaises herbes entre les plants! Au printemps, nous épandrons une épaisse couche de paillis, et rien n’y paraîtra plus. Faites preuve d’imagination, ou sinon, d’indulgence, en regardant les photos…

fermeture_terrain_tonnelle.jpg

Ceux qui me lisent depuis un bout le savent déjà: le coin tonnelle est un work in progress… qui vient encore de progresser! La partie de droite a été agrandie. Ce n’était pas prévu, mais il a fallu trouver un coin pour planter des dizaines de vivaces qu’une voisine avait divisées pour moi en faisant le ménage de son terrain il y a quelques semaines.

Ensuite, il y a la plate-bande qui longe le carport, dont j’ai adapté la courbe pour qu’elle souligne celle du petit chemin de pas japonais.

fermeture_vers_odile.jpg

Et un dernier projet, dans lequel je me suis lancée pour caser des végétaux dont l’ancien emplacement m’agaçait. Un petit rond de fleur tout moche vient de tripler de superficie, et égayera le chemin menant au potager lorsque les beaux jours reviendront:

vers_potager.jpg

Maintenant, une petite bordée de neige, ça ne serait pas de refus! Non pas que je manque de projets – il y en a toujours – mais j’en peux plus de voir de la toile géotextile tout partout…

Commentaires

  1. pimpim

    Martine je dois te remercier : je ne savais pas ce que pouvait bien être un carport avant de te lire il y a déjà qq temps. Et samedi dernier l’entrepreneur qui venait me faire un devis me parle de carport en me regardant dans les yeux l’air de dire « gné gné gné, elle ne va pas savoir de quoi je parle ». Raté !!!!!! Hé hé.
    Ton jardin me fait tjs rêver, même avec du géo textile.

  2. quel superbe terrain qui a déjà beaucoup de vécu!

    J’aime beaucoup le fait que ça et là on devine les aires de jeu de Fanny! :-)

    Ayant acheté une maison neuve nous devons tout faire à partir de zéro, même planter des arbres. (tout a été arraché pour la construction… snif snif…) Alors ici, zéro point d’ombre.

    Alors pour l’instant, le terrain a l’air d’une grosse page blanche de 5 000 p.c. en mal d’inspiration. Mais je vais faire comme toi et planifier, planifier pour ne pas travailler trop pour rien! :-)

  3. Natcho

    Si jamais le budget ne permet pas de toile géotextile, il y a toujours le bon vieux papier journal, qui fait aussi bien le travail quand on l’enfouit au fond (opacité garantie, donc pas de mauvaises herbes qui peuvent apercevoir le soleil). Je le fais dans mon potager. J’avais lu ça dans une chronique de Jean-Claude Vigor, jadis…

  4. Natcho: les toiles géotextiles c’est vraiment pas cher à comparer aux restes des équipement. Un 40 pieds par 6 pieds, c’est 20$. On s’énervera pas avec ça :)

  5. Oui tu as raison, nous avons une longue automne. Mais les jours de pluie sont tellement nombreux! Mais comme mon chéri l’aime lui, la pluie, il a déja tout terminé ses tâches d’hommes et c’est plus que parfait!

  6. Plus JAMAIS le géotextile, il est banni à vie chez moi… ça repousse dessus en s’enracinant dedans, et ce qu’il y a dessous ressort le moindrement qu’on change une plante de place ou qu’une meure… je suis aussi en train de bannir le paillis de cèdre. Pas pour son acidité (assez faible, tout de même), mais pour son temps de décomposition… vraiment trop long. Je préfère rien mettre ou étendre du compost en surface, mais je pense au paillis d’écailles de cacao. Ça part au vent, vous me dites… ben il suffit de l’arroser comme faut en le plaçant, et hop! ça tient! Le papier journal fait bien la job aussi, j’en met quand je commence un nouveau coin, 6 pouces en dessous de la surface, un pouce d’épais environ… ça peut être moins… et dans les chemins de jardin, pas mal!!!

    Martine, j’aime bien voir l’avancement, comme tu le fais… c’est cool…

  7. Pimpim, c’est drôle, mais de l’appeler « abri d’auto », ça n’a juste pas le même impact. Un carport, c’t’un carport :)

    Marie-Pascale: en effet, y’a plein d’avantages àa aller vers du neuf, mais en ce qui me concerne, les arbres matures, c’était la deuxième priorité après « être à distance de marche de la gare »! Mettons que ça laissait un nombre limité de banlieues au programme…

    Natcho: en effet, j’utilise le papier journal moi aussi, mais là, j’ai un surplus de rouleaux de toile géotextile à passer ;-)

    brem: nos chemins se croisent sur plusieurs blogues, mais sauf erreur, c’est la première fois que j’ai l’honneur de t’accueillir ici. Au plaisir de te lire souvent, surtout si c’est pour ajouter la pincée de « gros bon sens » ici et là.

    Tangerine: tu m’as fait sourire avec tes « taches d’homme ». Ici aussi, on est assez traditionnels dans le partage des tâches du mâle et de sa fiancée… et on s’assume ;-)

    melbiz (long time!): on développe toutes nos petites habitudes… Tu vois, chez nous, ce sont les écales de cacao qui ne tiennent pas en place. L’arrosage initial peut aider pour quelques jours, mais éventuellement, ça sèche, et ça s’envole! Faut dire que je vis en haut d’une côte, et que c’est très venteux chez nous…

  8. Ah! Je t’admire de pouvoir travailler sur ton terrain ainsi! Enceinte de 28 semaines, j’ai le goût de tout, sauf d’aller étendre mon compost dans mes plates-bandes!

    Il faudrait bien que je me « botte le derrière » avant la première neige! :c)

  9. Ah, Martine, je sais, je suis discrète, mais je lis tous les jours (je jette un coup d’oeil surtout, pour les nouveautés), mais quand ça touche le savon et les crèmes, le jardin et les desserts, je me pointe un peu plus… Pour les écailles de cacao, j’ai pas passé le test encore, c’est l’étape 2007. P’être que ça partira au vent aussi chez moi, mais qui l’essaie pas ne peut pas être certain(e)!

    Mais j’ai planté mes bulbes de fleurs printannières voilà 2 semaine, le 4 nov. plus précisément, un temps froid, la terre très humide et partiellement gelée… J’ai déjà hâte au printemps pour voir ça! J’ai, entre autres, planté des perce-neige…. yahooo!!! (je ne me contient plus!). Hihihi!

  10. Élise

    Bonjour!

    J’ai besoin d’un petit conseil. Est-ce l’endroit pour ce faire? Je tente en vain de me défaire d’une plante vivace dont j’ignore le nom (plantée par les anciens proprios). J’ai mené une bataille à cette plante tout l’été, mais toujours elle repousse! Outre la toile géotextile, y a-t-il un autre truc pour se défaire d’une vivace envahissante… et laide? Merci à l’avance!
    Élise

  11. Élise, si c’est une vivace rhizmatique bonne chance! j’ai vécu la même situation dans deux plates-bandes envahies, l’une par du muguet, et l’autre par de l’herbe au goûteux. J’ai aussi fait la gaffe de mettre du topinambour dans mon potager, qui est en train de prendre toute la place.

    Ce n’est pas un cas où j’utiliserais la toile (je m’en sers essentiellement pour tuer du gazon quand j’agrandis une plate-bande); comme l’évoque Melbiz, certaines plantes survivent à la toile, et s’enracinent dedans, et ça devient alors l’enfer de les retirer (la toile part avec!)

    Pour la situation que tu décris, je ne connais que deux manières de s’en sortir:
    La patience: On se lance dans la lente et fastidieuse tâche de sortir la terre par pelletées dont on retire tous les petits bouts de racine qui pourraient faire voir le jour à de nouvelles pousses. Ensuite, on arrache dès qu’on reconnaît la tronche de la vilaine. Et surtout, on se fait à l’idée que la lutte durera quelques années…
    Le complexe de Stockolm du jardinier: Quand on a vraiment tout essayé, il y a toujours moyen de se convaincre que la plante qui nous a pris en otage a, somme toute, un certain charme ;-)

  12. Ouais ben Martine, c’est que mon blogue va sûrement ressembler un peu au tiens au printemps prochain. Enfin, à la partie terrassement et bricolage… Parce que pour la popotte, on repassera.

    J’ai un mur de soutainement, étendre la terre, planter et/ou dérouler de la tourbe sur mon terrain.

    Alors vaut mieux avoir des conseils de pros quand on se lance dans des projets comme ça! ;)

    Ceci dit sans compter la finition de mon patio, aka Fort Knox.

    Alors on se dit à la prochaine!

    P.S.: Martine, c’est à une lettre de mon prénom ça! :)