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Mauvaises raisons et beaux souvenirs

Martine Gingras

Parce que je lui ai déjà donné le meilleur de moi-même, pendant près de 14 mois.

Parce que je n’en peux plus de porter mes soutien-gorge d’allaitement déglingués et que je ne vais pas en racheter un neuf juste pour tenir encore quelques semaines.

Parce que ça complique l’organisation des fins de journée depuis déjà longtemps, encore plus depuis que je travaille.

Mais surtout, parce que ma grippe a ouvert une fenêtre d’opportunité: j’ai tant sué que la réserve de lait s’est retrouvée à sec pendant trois jours. Il faudrait beaucoup de conviction et une augmentation du rythme des boires quotidiens pour relancer la production. Je n’ai juste plus cette énergie…

J’en parle à Judith depuis quelques jours, à chaque boire, lui disant que c’est bientôt terminé. Et puis hier, à l’heure du boire de l’après-midi, je lui ai dit qu’on arrêtait celui-là. Elle aura encore le boire du matin cette semaine, puis ce sera tout. Je lui ai offert du lait de vache au gobelet, et elle l’a bu en restant bien collée et en faisant plein de câlins.

martine_allaite_judith.jpg

En la serrant très fort contre moi, j’ai repensé à cette année d’allaitement, dont je vous ai bien peu parlé…

… à ses premiers boires, à l’hôpital et à la maison, des moments hors du temps, en tête-à-tête, parfaits…
… à la confusion sein-tétine qui a été mon cauchemar deux semaine plus tard, alors que je lui avais donné une suce…
… aux larmes et au désespoir de constater que malgré tous les petits exercices glanés partout et la variation des postures, la confusion perdurait, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois…
… à ma honte de ne pouvoir régler le «problème», de mal nourrir mon bébé, moi qui avait déjà allaité 16 mois et qui avait tout, tout, tout lu sur le sujet…
… à ma crainte que, comme je le lisais partout, la confusion mène à une baisse de production de lait et m’amène à arrêter d’allaiter…
… à la joie de découvrir qu’elle arrivait quand même à prendre son poids et à grandir, sans doute parce que je faisais de la compression pour faire sortir tout le bon gras en fin de tétée, que son tétouillage aurait laissé là…
… à mon soulagement, en réalisant vers CINQ mois, qu’elle recommençait à boire normalement…
… au plaisir des boires en plein-air…
… à la chaleur des boires du matin…
… à la tristesse de Fanny qui aurait tant voulu donner le biberon à sa petite soeur…
… aux petites marques rouges dont j’étais parfois zébrée après un boire, signe qu’il était plus que temps de couper ses ongles trop longs…
… à ses interruptions pour me sourire en plein milieu d’un boire…
… à son dédain pour n’importe quelle autre manière de boire le lait, jusqu’à tout récemment, que je prenais comme un signe qu’elle savourait pleinement NOTRE victoire, notre réussite d’avoir allaité malgré les difficultés…
… au petit bébé qu’elle a été et à la petite fille qu’elle devient, à son développement, à cette première séparation qui devait venir tôt ou tard et qui sera suivie de tant d’autres…

… au moment présent, alors qu’elle me fait un dernier câlin et me tend son gobelet avec un grand sourire, l’air de me dire c’est bon, on passe à autre chose, maman.

Commentaires

  1. Anonyme

    Superbe photo et joli texte. Quel douceur cela doit être que d’allaiter son petit ange.

  2. Quel beau billet!

    Présentement, je réalise un grand rêve: l’allaitement mixte. Bébé ne prenait plus son poids, baisse de production laitière de la « vache » fatiguée et introduction du biberon! Pour la première fois, sur trois bébé, Ariane accepte les deux façons de faire. J’adore! Du coup, je suis moins fatiguée et profite mieux des plaisirs de l’allaitement.

    Et, tes photos sont toujours très belles. Moi qui n’en prend jamais… :-(

  3. Maryse

    Très touchant… j’en ai des frissons et des larmes aux yeux… Je n’ai pas réussi l’allaitement comme je l’aurais voulu pour plusieurs raisons complexes que j’ai finalement acceptées. C’est fou ce que l’incertitude au niveau de l’emploi et des finances peut créer comme stress inutile. Je ne l’avais pas réalisé à l’époque, mais aujourd’hui, je m’en rends bien compte. Vu que je ne peux rien changé au passé, je fais mon possible pour me concentrer sur le présent. Je suis très fière de mes 2 grands garçons de 11 et 8 ans qui sont responsables, respectueux et très affectueux. Mais je vais être honnête, je t’envie quand même un peu… Merci de partager ces moments magiques!

  4. Que de beaux souvenirs tu as fait remonter par la lecture de ce billet! Et quel sentiment que de croire que malgré tout, nous avons donné le meilleur de soi. Hier, je regardais les images du défi allaitement avec nostalgie. Et en même temps, quand je vois ma grande petite fille de 6 ans si autonome maintenant, je n’ai aucun regret. Chaque âge a son importance, ces beaux moments de grâce.

  5. Catherine

    Je comprend tellement ce que tu ressens! J’ai arrêté d’allaiter ma petite fille tout récemment, après 15 mois, alors que j’ai eu beaucoup de difficulté durant les premières semaines (elle a fait une jaunisse, et ensuite ça faisait tellement mal!!!) Je suis contente de passer à une autre étape avec elle (c’est maintenant une petite fille plus qu’un bébé) mais j’espère tout de même vivre cette expérience à nouveau. Et peut-être essayer l’allaitement mixte, question d’en profiter encore plus!

  6. Bidou

    Aaahh! J’allaite encore mon deuxième «bidou» (comme on les nomme ici) à 11 mois. J’espère avoir encore de belles tétées devant moi(la première tète encore une fois par jour à 3 ans 4 mois). Bravo pour ton courage face à la confusion suce-sein.

  7. Chantal

    Que de beaux souvenirs tu me fais vivre auj. moi mes filles ont maintenant 19 et 24 imagine et l’allaitement a été une immense joie pour moi…à l’époque mon congé de maternité avait été de 3 mois imagine…je faisais les deux et elle m’atendait …le l’ai fait pendant 18 mois….3 fois par jour…pour ma deuxième j,ai décidé de prendre 1 an à mes frais….aucun regret….si tu es prête à aller vers autre chose…vas y ….sinon attends…

    chantal

  8. Chibi Sylphe

    Ou la, Martine, c’est comme un miroir. Moi aussi il y a eu confusion tetine-sein et apres 6 semaines d’allaitement mixte, il a simplement refuse toute bouteille! (Tu peux comprendre mon desespoir et c’est mon premier petit!) Et ensuite, comme par chez toi, l’allaitement etait difficile jusqu’au 4ieme mois (au point ou parfois, je levais mon chandail et il se mettait a hurler, la peur du sein ou quelque chose comme ca!). Ca va bien sur beaucoup mieux maintenant ; bebe va avoir 7 mois demain alors nous n’en sommes pas encore ou tu en es.
    Je me souviens d’avoir lu ton billet sur la fin de l’allaitement pour Fanny et comme celui-ci, il y a beaucoup d’emotions a arreter ces moments magiques. Je te remercie enormement de nous les partager, c’est un bonheur de te lire et ca permet aux premieres mamans comme moi de me preparer a ce qui s’en vient et parfois de m’aider a surmonter les moments plus difficiles.
    Et nous etions (bebe, maman et papa, si, si) au defi Allaitement samedi au palais des congres, c’etait chouette! :)
    Calin!

  9. Julie

    Chère Martine,
    la beauté du texte, et l’impressionnante quantité d’hormones que je secrète présentement m’ont fait monter les larmes aux yeux. Joséphine et moi prendront le relais, car au moment ou cette belle histoire d’allaitement se métamorphose pour toi, une nouvelle commence, de l’autre côté du fleuve, avec son lot de bonheurs et de défis. Merci d’avoir partagé ces pensées avec nous.
    Maman Julie

  10. Merci Martine de ce doux billet. C’est un choix déchirant de cesser d’allaiter quand tout va bien, mais dans ton cas je crois que tout est bien soupesé…

    Au moins tu as su persévérer et et surtout, allaiter 14 mois c’est vraiment exceptionnel, chapeau.

    Je n’ai « que » et « déjà » 7 mois et demi d’allaitement derrière la cravate, je redoute émotivement le sevrage car j’ai développé une relation très spéciale avec Lilianne, un lien que j’ai vécu tout autrement avec Thomas, nourri au biberon. Sachant que le retour au travail commence à se préparer je savoure chaque petit moment de cet allaitement, et aurai une pensée pour toi lorsque je lirai que tu as brûlé ton soutien-gorge dans ton status facebook! héhéhé ;-P

  11. Martine, c’est en effet un beau message que tu as écrit très touchant. Pour moi qui suis dans la phase: « J’en peux plus! », et parfois « Aah mais c’est si beau et réconfortant! » je suis partagée entre ces deux émotions si fortes et si conflictuelles.

    Les découragements ont été présents durant le parcours, c’est vrai et j’ai maudit à plusieurs reprises tous ceux et celles qui vantaient l’allaitement, sans en contre partie expliquer les diverses problématiques qui peuvent surgir
    – refus du biberon avec lait maternel après les 2 premiers mois exclusif au sein;
    – association allaitement/dodo, ma petite de 10 mois s’endort encore parfois au sein et si je la retire avant elle hurle de désespoir;
    – que dire des dents? ce ne sont pas tous les bébés qui en ont mais la mienne en a 7 presque 9 et elle ne mord généralement pas, mais parfois oui et c’est la fois de trop!

    C’est une belle expérience que d’allaiter, mais on a beau lire tous les livres qu’on nous suggère… il y a des choses qui demeurent bien cachées et ignorées.

    Bref, c’est une expérience qui vaut malgré cela son lot de petits pépins, puisqu’elle offre de nombreux bienfaits autant pour l’enfant que pour la maman. Et j’écris ça de manière objective… parce que ces temps-ci je suis plutôt dans la phase: « J’en peux plus! »

    Et dire qu’on veut deux autres enfants!!! On va commencer par un 2e pour le 3e on verra bien!

    Bravo à toi d’avoir offert ce précieux présent à ta fille… à tes deux filles! Si vous vous sentez prêtes à passer à autre chose, allez-y, de nombreuses nouvelles expériences vous attendent. Ce n’est que le commencement d’innombrable aventures!!!

  12. Marie-Eve

    Wow Martine, quel beau texte, et quelle merveilleuse photo!Ce doit être tout un déchirement que d’avoir à interrompre cette belle communion avec ta petite puce! Je te souhaite que ca se passe harmonieusement. Continue à nous écrire de magnifiques billets, leur lecture fait partie des meilleurs moments de ma journée!

  13. Je seconde tout le monde, c’était un très beau texte. Et j’ajoute que… tu sais, moi je te trouve bien bonne d’avoir persévéré et d’avoir allaité 28 mois dans ta vie et donc.. je ne suis pas super d’accord avec ton titre. Tu as fait preuve de persévérance de dynamisme, c’était un merveilleux don de soi, tes filles sont fabuleuses, comment auraient-elles pu ne pas l’être de toute façon… toute leur familles est fabuleuse! Alors pour ceci… ben j’suis pas d’accord, tes raisons de sont pas mauvaises. Des fois on a juste besoin d’un petit coup de pouce pour passer à une autre étape mais ça ne veut pas dire que ça soit au départ, de mauvaises raisons, ici, de ce que je comprends, il s’agissait plutôt d’une occasion à saisir pour réévaluer la situation.

    Garde juste les beaux souvenirs…

  14. Do

    Très joli texte, même si le titre n’est pas approprié, il n’y a pas de mauvaises raisons pour arrêter d’allaiter. Toutes les raisons sont bonnes, et mieux vaut une maman épanouie….
    Je viens moi-même d’arrêter, il a 22 mois, une page se tourne, et comme tu dis, que de beaux souvenirs !
    Ca faisait longtemps que je n’étais pas venue faire un tour sur ton blog et je ne le regrette pas. Allez je file voir tes dernières recettes ;-))
    PS : on s’était échangé quelques mots il y a fort longtemps, les jours précédents la naissance de ta grande.

  15. J’en ai les larmes aux yeux….on en est à 11 mois avec les Loulous…deux tétées par jour (enfin, une tétée et un biberon le soir) et avec une angine qui m’a mise à plat on a du compléter un soir avec un biberon…j’ai vu la fin approcher…mais ça semble repartir, tant mieux, j’aimerais poursuivre encore un peu!

  16. baguette

    Quelque chose de si tendre et si comblant s’arrête là, pour faire de la place à autres choses. On ne peut pas tout conserver.
    J’ai toujours la nostalgie de mes 60 mois d’allaitement (je frémis devant l’ampleur du nombre!), et pourtant, c’est si agréable de voir mes 4 loupiots devenir ados puis adultes…

    Bonne poursuite … de tout!

  17. France

    Si tu sens que c’est le bon moment pour toi, alors, c’est bel et bien le bon moment. Surtout si tu as, comme tu dis, une fenêtre d’opportunité! Moi, j’en suis à mon 19e mois d’allaitement, et il y a des nuits difficiles où je commence à avoir pas mal hâte de sevrer ma petite chérie! Moi, par contre, je n’en ai jamais eu, de « fenêtre d’opportunité ». Si j’en avais une, et que je sentais que je pourrais mettre une fin douce à l’allaitement, je suis pas mal sûre que je sauterais sur l’occasion, comme toi. En tout cas, dis-toi que c’est peut-être la fin d’une étape, mais il y en a plein d’autres à venir, et toutes aussi merveilleuses!

  18. rati petite

    C’est amusant combien les expériences sont différentes. J’ai allaité ma fille complètement pendant près de 4 mois jusqu’à la reprise de mon travail. Pour diverses raisons, il est arrivé qu’on doive lui donner le biberon pendant cette période: elle passait du biberon au sein et inversement sans problème. La confusion dont vous parlez, je ne sais pas ce que c’est ni comment ça se manifeste. Ensuite, j’ai travaillé 6 mois au 4/5ème, avec une tétée le matin et le soir, avant la sieste et quand ça nous plaisait et chez la nourrice biberon et comme j’avais moins de lait, biberon aussi chez nous, puis la cuillère avec toujours le même enthousiasme pour toute méthode consistant à se nourrir!. Petit à petit les tétées se sont raréfiées et raccourcies pour finir par une petite tétée avant chaque dodo. Puis une semaine avant son premier anniversaire, alors que je commençais à me dire que j’en avais un peu marre, elle a retiré sa bouche et m’a montré que maintenant elle savait s’endormir toute seule. Elle le faisait déjà chez la nourrice mais avec une suce. Bref je n’aurais pas rêvé mieux!

  19. Ouf ! Très chère Martine ! Tu me mets toute à l’envers avec ton texte et me fait monter les larmes au yeux. Mon coeur de maman est « gros comme le ciel » suite à cette lecture. Tu me replonges dans mes tentatives d’allaitement, au sentiment de désespoir que j’ai vécu lorsque l’évidence du biberon s’imposait, au cours, mais ô combien immense bonheur d’avoir pu faire plaisir à mon petit Caleb lorsqu’il prenait les quelques « gouttes » de lait que j’avais… J’aurais tellement voulu pouvoir allaiter « normalement », mais bon… J’aurai au moins donné ce que j’ai donné.

    Bref, ton texte est superbe ! L’émotion y est au maximum. J’espère que tu conserves des copies de tes textes pour tes filles plus tard… Ils sont assurément des souvenirs inestimables. Bravo !

  20. Quel beau témoignage !

    Comment se manifestait la confusion sein-tétine chez ton bébé ?

    Ça doit être quelque chose le sevrage, je n’y pense pas encore… Ici aussi nous avons triomphé d’un allaitement incroyable difficile.

    Félicitations pour ce que tu as donné à tes filles.

  21. geneviève

    Mon 3e et dernier petit homme a 19 mois, presque 20… allaité encore le matin et le soir depuis fin août moment du retour au travail. Chaque jour où il continue je me trouve chanceuse de poursuivre cette communication particulière. Le matin câlin câlin ensemble dans le lit, le soir un petit au revoir, quelque gorgées… de moins en moins.. La fin approche, je le sens… je le vois, il grandit, il s’épanouit…C’est bien, c’est la vie! J’aime lui offrir la chance de terminer de lui-même.

  22. anna

    tres belle photo,qui me rappelle de tres beaux et doux souvenirs. Pourtant, je viens d’arreter d’allaiter ma 2e il y a a peine 1 mois. Vitement un 3e bébé!!!:)

  23. Clo

    Ah la la… Que d’émotions…
    Mon petit a maintenant près de 16 mois… Après une semaine d’efforts au début, le trio bébé-maman-papa a réussi à faire de l’allaitement un succès… Tellement que je reporte maintenant de semaine en semaine la dernière tétée : après le week-end de camping, après la visite des amis, après son rhume, etc.
    On me disait que bébé finirait par refuser de boire au sein. Eh bien, je ne peux pas me rappeler d’un seul refus de la part de mon petit.
    Alors, pour l’instant, je me dis que la dernière tétée qui reste, celle du matin, nous permet à tous de se rendormir une petite demi-heure de plus!

  24. Bonjour Martine, c la première fois que je commente mais cela fait quelques mois que j’ai découvert ton site … c’est super que le sevrage se soit passé en douceur. Le mien (20 mois) n’est pas du tout sur la voie du sevrage … ms je ne m’en plains pas :) ca me rappelle encore quand il a mis son gobelet sous le sein en attendant que le lait coule !!! j’ai arrêté les soutiens gorge d’allaitement depuis bien longtemps, ca marche aussi bien sans et le papa préfère :p en tout cas, merci pour ce joli témoignage qui tombe pile pendant la semaine mondiale de l’allaitement en France

  25. Martine de Repentigny

    Quel merveilleux billet. Ayant les émotions à fleurs de peau, je peux te dire que tu m’as donné des frissons ce matin. J’ai tellement hâte de revivre ces beaux moments avec ma deuxième fille qui arrivera fin février ! Merci Martine pour les merveilleux texte que tu partages avec nous. Ta folie, ta douceur, ta créativité, ton émotivité font de ton site, mon préféré. Merci :-)

  26. C’est bon de vous lire! On voit à quel point l’allaitement a progressé en quelques années, hmmm?

    À propos de la photo: c’est malheureusement l’une des seules que j’aie… elle date de l’an dernier: une sortie aux pommes alors que Judith avait deux ou trois semaines! J’espère encore pouvoir en prendre une de son dernier boire, mais à l’heure où j’allaite, le matin, le papa n’est pas particulièrement disposé à jouer les photographes ;-)

    Bichonne: you bet ;-)

    Dre Papillon, en réponse à ta question sur la confusion sein-tétine: après avoir eu la suce quelques jours, elle s’est mise à faire beaucoup de bruit en tétant (au lieu d’entendre le beau « gulp » de déglutition, on entendait juste une sorte de « tut-tut-tut », comme quand un bébé tête fort sur une suce: elle « tétouillait » au lieu de téter. En lisant sur le sujet (voir notamment cette « coupe de côté » qui compare une tétée efficace et une position « confuse »), j’ai compris qu’elle positionnait mal sa langue (sur le mamelon au lieu de l’allonger). J’ai eu du soutien à l’allaitement et j’ai beaucoup lu sur le sujet, mais aucun des petits « jeux » pour la rééduquer à allonger la langue n’a fonctionné. Tout ce que ça faisait, c’était me mettre de la pression et rendre le moment du boire vraiment stressant et frustrant pour nous deux! Alors j’ai juste lâché prise et fait systématiquement de la compression en fin de tétée pour être sûre qu’elle ait tout le gras du lait. Après quelques semaines, elle buvait PARFOIS correctement. Après quelques mois, elle buvait SOUVENT correctement. Il a fallu 5 mois pour que ce soit vraiment systématique…

  27. Que ton texte est émouvant ! C’est à chaque fois un plaisir de te lire.
    Je n’aurai qu’un mot : BRAVO.
    C’est admirable d’avoir réussi à allaiter si longtemps : malgré tous mes efforts, pour Bergamiss la source s’est tarie d’elle-même au bout de 3 mois, et pour Bergamoustique au bout de… 2 mois :(
    Alors tu vois, je trouve ce que tu as fait tout simplement exceptionnel !

  28. J’ajoute aussi un petit mot pour ce billet si doux qui m’a tant émue! Merci de nous faire partager ces instants si précieux…

  29. Très beau texte ! Comme cela doit être bien d’allaiter si longtemps !! Mais quand il est temps d’arrêter, il est temps !