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Quatre cents coups en Gaspésie

Martine Gingras

Quand nous décrivions le trajet envisagé en Gaspésie, nos amis nous demandaient si c’était un voyage ou un rallye que nous faisions. Nous en arrivions à craindre avoir mal prévu le coup avec une planification trop serrée, qui ne nous laisserait pas le temps de faire autre chose que de la route! De fait, avec seulement quelques jours pour découvrir une région que nous ne connaissions pas, nous n’avons qu’effleuré la belle pointe gaspésienne, qui a tant à offrir…

Néanmoins, même en passant en coup de vent, nous avons bien profité de l’escapade. Plutôt que de vous raconter le tout en décrivant l’itinéraire, je vais plutôt y aller de manière impressionniste, en partageant nos bons coups en Gaspésie…

melon_proscuitto_bsm.jpgCoups de dents

Ma gourmandise étant légendaire, commençons tout de suite par le plus important: les coups de dents. Nous avons goûté la Gaspésie avec appétit et en revenons repus et plus-que-satisfaits. Parmi les meilleurs souvenirs gustatifs que nous garderons longtemps en tête et en bouche, mentionnons la soupe de crevettes et les pétoncles au porto de l’Auberge du grand fleuve, la gelée de «pivrons» et les petits déjeuners concoctés par Mimi au Bleu sur mer (voir ci-contre l’appétissante présentation de son incomparable proscuitto-melon!)

Je ne vous surprendrai pas en disant que les fruits de la mer et le poisson furent au menu du début à la fin de l’escapade, sauf peut-être au petit-déjeuner (et encore: nous avons eu droit à du saumon fumé au saut du lit au Bleu sur mer, mon doux dans sa crêpe et moi avec mon oeuf bénédictine…)

Au nombre de nos meilleurs coups de dents figurent aussi tous ces repas pris aux tables de pic-nic judicieusement disposées au bord du fleuve, du barachois, de la mer… Il n’y a décidément pas de meilleure manière de déguster les bons produits régionaux que d’y aller allègrement, nez au vent, en pigeant dans des petits pots emmagasinés dans notre glacière en cours de route (mactres de stimpson, fromages de chèvre de la ferme Chimo, poissons fumés de toutes les variétés, quelques tomates du jardins glissées dans nos sacs, des trempettes de crabe, ainsi que la spécialité du coin: la morue séchée salée… Miam!

degustation_port_daniel.jpg

rocher-perce.jpgCoup d’oeil

La Gaspésie recèle de trésors qui valent le coup d’oeil, notamment les populaires Jardins de Métis. Une visite nous a convaincus qu’ils méritaient pleinement leur renommée!

Règle générale, nous fuyons comme la peste les coins très touristiques, préférant les havres de paix, les secrets bien gardés… n’empêche, on ne saurait visiter la Gaspésie sans faire un détour par Percé, et pour être franche, nous ne l’avons pas regretté! Il faudrait décidément être très blasé pour ne pas se laisser impressionner par la stature de l’incontournable rocher Percé. Assumant notre statut de touristes, nous avons pris un bateau qui nous en a fait faire le tour, et qui nous a laissés sur l’île Bonnaventure juste à côté. Un agréable sentier nous a mené jusqu’au sanctuaire des fous de bassans, où plusieurs dizaines de milliers d’oiseaux s’ébattaient. Quelle vision incroyable!

fousdebassan2.jpg

phare_la_martre.jpgCoup de chapeau

Une constante dans ce voyage: La qualité de nos guides à chacun des arrêts. Du conteur-né du phare de La Martre (voir la photo du phare ci-contre) aux comédiens de talent qui font revivre l’histoire de la Robin au Magasin général historique authentique, du vieux loup de mer lors de traversée vers l’île Bonnaventure à la jeune connaisseuse du Parc Miguasha. Chapeau bas aux guides gaspésiens!

grandrassemblement_coucher.jpgCoup de soleil

Tous nous promettaient de la pluie, mais finalement, nous n’en aurons eu que deux fois pendant tout le voyage, et à des moments opportuns en plus! La première fut diluvienne et nocturne: c’était un orage, tombant par surprise alors que nous dormions fenêtres ouvertes sur la mer, au son des vagues se fracassants sur les rochers. Impressionnant!

La seule autre pluie s’est manifesté alors que nous faisions route de Percé à Port-Daniel. Dès que nous avons fait mine de nous arrêter pour luncher en bordure de la route, le ciel s’est éclairci. Bref, il a fait un temps magnifique, et les couchers de soleil le furent tout autant. Ci-contre, admirez celui qui a salué notre dernière nuit, passée au Centre d’art Marcel Gagnon, bien connu pour son oeuvre Le grand rassemblement, composée de 80 statues sortant de la mer!

legrandrassemblement.jpg

bleusurmer.jpgCoup de coeur

Ce coup-ci est au singulier. Il va à nos hôtes du Bleu sur mer, que nous connaissions un tout petit peu pour les avoir croisés dans nos activités professionnelles il y a quelques années. Benoît et Mimi nous ont reçu comme des amis, et je crois bien que nous le sommes devenus au fil des heures, des bonnes bouteilles, des délicieuses petites bouchées, des passionnantes discussions…

Tout au Bleu sur mer respire le bon goût, le raffinement, le confort. Dès notre arrivée, nous ne rêvions que d’une chose: prolonger le séjour (impossible, malheureusement) ou trouver un prétexte pour y retourner au plus tôt! Le prétexte fut trouvé au petit matin, et si tout se déroule comme prévu, nous y retournerons avant longtemps…

Commentaires

  1. Gabrielle

    Les photos sont de toute beauté, et le texte nous donnent rien de moins qu’envie d’y aller avant longtemps aussi.

    Merci pour ce petit voyage matinal…

  2. Marie-Pascale

    vous avez eu décidemment plus de chance que nous! Mais nous gardons toutefois de beaux souvenirs malgré la portion de voyage écourtée… c’t’idée aussi de faire la route « inverse » du guide…

    Le Bleu sur mer, ça semble être quelque chose, ça! :-)

  3. Genny

    Oops, il manque un « .com » pour que le lien de bleu sur mer fonctionne. ;)

  4. Magnifique, domage que ce soit un peu loin de la France.

  5. damette

    ces photos sont superbes!
    c’est toi qui les fait martine?
    si c’est le cas encore bravo et comme dit pascale dommage que ce soit si loin

  6. France

    Et pis vous avez manqué de temps pour passer chez mon piquant????? C’est des chums, ça! ;o)

    Le mois d’août est un excellent moment pour un rallye en Gaspésie. Le lendemain du mois d’août, la neige poursuit déjà votre plaque d’immatriculation au retour!

    Et en Gaspésie, on se fout bien des pissenlits. Un coin reculé peut tout à coup, selon les modes, se retrouver avancé!

  7. Mijo

    J’ai beaucoup aimé commencer cette visite de la Gaspésie par « les coups de dent »…
    Félicitations pour cette belle plume qui donne envie d’aller y faire un tour.