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Banlieusardises

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Monthly Archives: novembre 2008

Un grand plat de plaisir blanc et froid

25 novembre 2008 |

Au saut du lit, les filles et moi avons écarté les rideaux pour découvrir, fébriles, une épaisse couche de neige tout autour du bungalow (et probablement aussi au-dessus, mais on n’a pas pu vérifier). Avec les plis d’oreiller encore étampés sur les joues, on n’avait toutefois pas tellement envie de quitter nos pyjamas pour sortir en profiter.

Booooon, d’accord, les filles auraient sans doute été enchantées de sortir faire leur premier bonhomme de neige, mais la maman, elle, n’avait pas envie de s’attaquer seule à la gestion de l’habillage d’hiver à 5h du matin. Sans sa dose de caféine, en plus.

J’ai quand même trouvé une solution: si on ne pouvait aller à la neige, on la laisserait venir à nous!

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Ne reculant devant rien, armée d’un grand plat de plastique, j’ai ouvert la porte et bravé le froid d’un bras en empêchant les filles surexcitées de débouler l’escalier de l’autre.
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Vol-au-vent au poulet et aux petits pois plus verts chez le voisin

19 novembre 2008 |

Vol-au-vent au menu ce lundi soir. Sauce au poulet, petits pois et tomates séchées, versée sur la pâte feuilletée traditionnelle pour nous, et sur une demi-tranche de pain multigrain pour les petites. Elles adorent, et c’est nettement plus santé.

Elles adoraient, dois-je préciser. Car un coup d’oeil à l’assiette de la grande m’a vite permis de constater que le pain n’avait plus la cote. Pas plus que les petits pois, mais de ce côté, pas de surprise: on est encore dans la phase si-c’est-vert-jaune-orange-j’en-mange-pas dont je vous parlais dans la recette de couscous.

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Coup d’oeil furtif à l’assiette de la plus petite: plus de pain. Elle s’adonnait méthodiquement à la cueillette des petits pois, un à un, à deux doigts. Par contre, un boycott du poulet et des tomates séchées semblait être à l’ordre du jour.

J’ai déjà entendu parler de parents qui, découragés de voir leurs enfants bouder leur assiette, en venaient à leur préparer des menus sur mesure, différents des leurs. J’espère qu’ils liront ceci. Désormais, sauvez du temps, mélangez tout ensemble et faites ce que j’ai fait pour optimiser les ressources alimentaires: échangez les assiettes quand chacun y a pris ce qu’il aimait!

Le plus rigolo, c’est qu’après avoir grappillé chacune dans l’assiette de l’autre, elles ont procédé à un nouvel échange et mangé de ce qu’elle ne voulaient pas au début. Comme quoi y’a pas que la pelouse qui soit toujours plus verte chez le voisin: les petits pois aussi!
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Mon top 5 des jouets à NE PAS offrir aux enfants

14 novembre 2008 |

Convaincue que vous avez, vous aussi, encore des choses à dire sur ce sujet bien de saison, j’ai pensé remettre en «Une» ce billet du 12 décembre 2007 et ouvrir la section des commentaires! N’hésitez donc pas à ajouter votre grain de sel… ou de poivre :)

***

Ça ne fera sans doute pas l’unanimité. Et puis ça va faire grincer des dents ceux qui ont déjà offert (ou prévu offrir pour Noël) un jouet qui entre dans une ou plusieurs catégories de ma liste. Pire encore s’ils l’ont offert à mes enfants… bonjour le malaise ;-)

Mais bon, vous l’avez voulu, et vous allez l’avoir: mon top 5 des jouets à NE PAS offrir aux enfants. Avec en prime, des suggestions de rechange dans chaque catégorie de jouets non recommandés. Ben quoi? Je n’allais quand même pas vous laisser comme ça, les bras ballants, sans rien à offrir, hmmm?

5. Les crayons qui tachent: Non, je ne suis pas une mère castrante. Oui, j’ai à coeur de laisser l’artiste en ma fille s’exprimer. Mais sachant qu’on est toujours à un geste des rideaux, du mur ou de la seule paire de pantalons de papa encore mettable pour voir des clients, je préfère nettement que l’artiste intérieur de mon enfant s’épanouisse avec des crayons lavables. Et puis tant qu’à être dans les crayons, j’en profite pour vous faire part d’un TRÈS mauvais achat que j’ai fait récemment: les marqueurs Crayola Beginnings. Ils sont mignons. Ils sont lavables (dûment testés par une amie de Fanny sur sa douillette). Quel est le problème? «Ça marche paaaaaas, maman!» Présentés comme étant parfaits pour les petites mains qui commencent à dessiner, en plus de ne jamais sécher même s’ils n’ont pas de capuchons, ces feutres en forme d’animaux sont super difficiles à manipuler: il faut les tenir parfaitement à la verticale, sans quoi les côtés de plastique appuient sur le papier avant le feutre et empêchent ainsi de dessiner. Avec la grenouille, c’est carrément ridicule: les yeux augmentent la difficulté, et même moi, j’ai peine à crayonner. Bref, ne vous laissez pas charmer par leur joli minois, sans quoi la phrase à la mode chez vous comme chez moi, ce sera «Ça marche paaaaaas!» Des crayons lavables traditionnels, dans une belle palette e couleurs vives, y’a vraiment rien de tel pour les enfants.

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4. Le toutou: Mère indigne a déjà fort bien résumé la chose: «comme chaque parent sait, à partir du cinquième toutou, tout toutou est un toutou de trop.» Rien à ajouter à ces sages paroles. Cette année, faites plaisir aux parents et offrez plutôt une paire de ciseaux!

3. Les jouets à piles: Dans certains pays, obliger quelqu’un à entendre ad nauseam la même insupportable ritournelle, ça s’appelle de la torture. Ici, ça s’appelle un jouet normal pour enfant. Elle n’était pas bien, la ferme Fisher Price de mon enfance, qui faisait meuuuuuuh avec un inventif dispositif mécanique? Il faut croire que non, car la ferme revampée au goût du jour fonctionne avec des piles. Tout fonctionne à pile. Ou presque. Si on mettait effectivement des piles dans tous les jouets à pile qu’on possède, je suis sûre que les voisins appelleraient la police pour se plaindre du bruit! D’ailleurs, le niveau sonore est si élevé qu’on craint pour la sûreté des jeunes oreilles au début de leur développement. Vous me direz qu’on n’est pas obligé de mettre les piles, et de fait, comme beaucoup de parents de mon entourage, mon premier mouvement est de les enlever quand on m’offre un tel jouet. Mais si vous avez un cadeau à offrir pour Noël, pourquoi ne pas privilégier un jouet qui n’en nécessite pas? Si, si, ça existe encore, je vous assure! Une idée, comme ça: des instruments de musique pour enfants. C’est bruyant aussi, mais c’est loin d’être répétitif, et surtout, ça développe la créativité, la dextérité et sûrement plein d’autres bonnes choses en ité qui ne me viennent pas spontanément à l’esprit. Mes suggestions: l’ensemble d’instruments de Melissa et Doug (3 ans et +) ou le Bee Bop Band de Parents (1-5 ans).
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Pancakes au lait de coco

12 novembre 2008 |

Drame chez les banlieusards ce matin: plus de pain pour le déjeuner.

Premier mouvement: faire des galettes de sarrasin. Plus de sarrasin non plus.

Des pancakes, alors? Pas assez de lait. Plus beaucoup de farine tout-usage. Mais un reste de lait de coco dans le fin fond du frigo. Et de la farine de blé entier.

Devinez ce que j’ai cuisiné?

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Hep. Des pancakes aux deux farines et aux fonds de pinte de lait et de lait de coco.

C’était vraiment bon, bon, bon. Mais le goût du lait de coco était discret… Projet pour la semaine des quatre jeudis: un test 100% lait de coco. Bon, bon, bon, bon, bon?
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Couscous aux légumes camouflés et anti-dégâts

3 novembre 2008 |

Bébé utilise la cuillère en dilettante, généralement pour battre la mesure d’une mélodie imaginaire, parfois pour attraper une bouchée de nourriture et souvent les deux à la fois. Déjà qu’on garde l’aspirateur à portée de main les soirs de riz… je vous laisse imaginer les soirs de semoule! Dans un moment de rare [choisissez entre folie ou lucidité], j’ai déjà envisagé allumer l’appareil et placer l’embout en lieu et place de la bavette…

La plus vieille est dans une passe si-c’est-vert-jaune-orange-j’en-mange-pas (et si-je-mange-un-légume-par-inadvertance-je-recrache).

Bref, il faudrait vraiment avoir l’esprit dérangé pour mettre le couscous aux légumes au menu ces jours-ci. Sérieusement. À deux, elles sèmeraient la terreur dans n’importe quel restaurant berbère.

Et pourtant, qu’est-ce qu’on a mangé, ce soir, chez les banlieusards?

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Eh oui. Légumes. Couscous. Couscous aux légumes.

Et elles en ont mangé avec appétit, toutes les deux. Et on n’a pas eu à sortir l’aspirateur.

Évidemment, il y’a un truc: après la cuisson des légumes, j’en ai mis quelques uns en purée que j’ai ensuite mélangée à la semoule. Appelez ça du camouflage ou de la dissimulation: on ne voyait plus de vert, de jaune ou d’orangé identifiable. Que du feu, ou plutôt, de la belle semoule. Avant de servir, j’ai fait un Kent Nagano de moi-même et j’ai fait zigzaguer ma cuillère pleine devant un orchestre imaginaire: aucun dégât, texture parfaite.

J’ai quand même servi des légumes à ma grande, en plus de ceux qui étaient camouflés dans la semoule: ils servaient à la fois de bouc émissaire (il faut bien s’en prendre à quelque chose pour montrer qu’on a le contrôle, dans l’esprit de ma petite terrible-trois-et-demi) et d’alibi (un repas sans légume aurait paru louche)…
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