Vie de famille
Réflexions sur la maternité, la grossesse, les garderies… et les incontournables mots d’enfant!
Judith est arrivée!
26 août 2007 | Martine GingrasAu petit matin du 22 août, date prévue de l’accouchement de sa petite soeur, Fanny discutait avec elle à travers le bedon de sa maman. «Demande-lui donc si elle prévoit arriver aujourd’hui, demain ou la semaine prochaine?» Fanny a transmis … Suite
Une maudite belle grossesse!
1 août 2007 | Martine GingrasUne marcheuse m’arrête dans la rue: «J’espère que vous vous trouvez belle!»
Je suis restée interdite, ne sachant trop quoi répondre. Puis j’ai eu un flashback, me rappelant d’un billet rédigé à deux mois d’accoucher de ma première: la femme éléphante, que ça s’intitulait. Que j’aurais donc aimé la rencontrer ce matin-là!
J’ai retourné son sourire à la dame: «OUI!» Pour une fois qu’on ne soumettait pas ma bedaine à une évaluation de grosseur ou de hauteur, et qu’on n’affichait pas une curiosité malsaine pour les petits maux qui devaient certainement m’affliger, «par cette chaleur»… Oui, oui, oui. Cette simple gentillesse gratuite, lancée avec un sourire, m’a fait réaliser toute l’importance de parler de ce que la grossesse a de beau et d’agréable.
Ce qu’on fait trop rarement. Peut-être que, comme ces gens heureux qui n’ont pas d’histoire, les grossesses heureuses passent sans qu’on en fasse grand cas. C’est si vrai que je ne vous en ai presque rien dit.
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La température des couvertures
24 juillet 2007 | Martine GingrasComme chez Peccadilles récemment, les mots d’enfants font leur apparition dans notre maisonnée! J’en ai déjà oublié certains faute de les avoir notés, alors désormais, qu’ils soient à hurler de rire ou fassent simplement sourire, je me ferai un devoir de les publier ici.
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L’entrée en garderie
13 juillet 2007 | Martine GingrasVous saviez que Fanny n’allait pas encore à la garderie? En fait, elle n’y allait pas… jusqu’à tout récemment.
À sa naissance, j’ai passé un an avec elle à la maison. Puis je suis retournée progressivement au travail, d’abord à raison de trois jours par semaine pendant six mois, puis je suis passée à quatre jours; pendant ce temps, ce sont ses grands-parents qui s’en occupaient. Ma mère étant une merveilleuse pédagogue, directrice d’école retraitée, jardinière impénitente et artiste à ses heures, nul doute que la petite était entre bonnes mains.

N’empêche, depuis quelques mois, nous avons remarqué quelques changements. La petite était toujours aussi heureuse de passer ses journées avec eux ou chez nous. Mais les fois où on arrivait à lui faire rencontrer d’autres enfants de son âge, on assistait dans les jours suivants à un grand bond en avant: langage, interaction, motricité… Nul doute que ces rencontres lui faisaient le plus grand bien, et qu’on voulait les multiplier, mais ce n’est pas facile de coordonner les agendas avec les parents qui ont des enfants du même âge et qui sont, eux aussi, retournés au travail.
Éventuellement, le gros mot a fini par sortir: GARDERIE. On l’a juste évoqué vite vite vite, puis on a oublié ça. Car quand j’envisageais mon prochain congé de maternité, j’avais une espèce de vision idyllique de moi, à l’ombre d’un grand chêne au milieu d’un champ baigné de soleil, un bébé adorable pendu au sein, avec Fanny qui ramasse des fleurs et nous les rapporte en riant… Hum! D’accord, j’exagère, mais à peine. Tout ce que j’essaie de dire, c’est que je n’avais jamais imaginé d’autre scénario que celui où ce congé serait l’occasion de m’occuper à temps plein non pas seulement de la petite nouvelle, mais aussi de ma grande de deux ans.
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Grosse bedaine et limite de vitesse
28 mai 2007 | Martine GingrasDeux heures de jardinage vendredi dernier. Deux toutes petites heures de rien du tout. Et soudain, alors que j’étais toute fière de montrer le travail accompli à mon doux, je n’arrivait plus à aligner deux mots de suite… «Tu es toute rouge, ruisselante, et tu as les yeux vitreux», a-t-il constaté, le regard inquiet. «ARRÊTE!»
Deux petites heures, je vous dit! Bon, d’accord, ça en incluait une sous le soleil du début d’après-midi, mais je vous jure que je m’abreuvais abondamment, que je cherchais l’ombre et que j’arborais un grand chapeau et de la crème 60 FPS. Et puis j’ai l’habitude de jardiner toute la journée à cette saison!
Bien sûr, je sais qu’enceinte, il faut ralentir. Mais pour moi, ça voulait dire travailler des demi-journées, ce dont ma bedaine s’accommodait encore très bien jusqu’à la semaine dernière. Dimanche dernier, j’ai passé 5 belles heures à préparer les boîtes à fleur avec la petite…
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Suivre le guide alimentaire : un jeu d’enfant
22 mai 2007 | Martine GingrasOn dit que tous les goûts sont dans la nature… mais s’il y a des frites dans un menu varié, quel aliment disparaîtra le premier de l’assiette de n’importe quel enfant? Bon. Tous les goûts ne sont pas dans la nature, en tout cas, pas ceux de la laitue et du tofu.
Vous me direz qu’il suffit de ne pas mettre les frites dans l’assiette, et évidemment, je n’en sers qu’à l’occasion à la mienne, mais remplacez les frites par n’importe quel féculent ou du fromage (ou du brocoli, dans le cas de Fanny, ce qui demeure un phénomène inexpliqué), et c’est ce qui disparaîtra en premier de l’assiette. Le reste? On goûte du bout des lèvres, on mâchouille sans conviction ou on refuse. Ou mieux : on en prend une bonne bouchée pour faire plaisir aux parents, et on recrache dignement.
Quelques solutions:
a) L’économique: Ne servir à l’enfant que ce qu’il aime pour éviter le gaspillage de bons légumes et viandes coûteuses.
b) La récompense: Négocier à chaque repas quelques bouchées de plus contre le droit à un dessert (vraiment idéal si on souhaite ancrer profondément dans l’esprit d’un enfant que le sucré est synonyme de plaisir et de récompense, alors que les plats principaux sont ennuyeux).
c) La privation: Même principe que la récompense: on menace de priver de dessert l’enfant qui ne termine pas toute son assiette. Mêmes effets aussi, avec en prime l’éventuelle incapacité de l’enfant de reconnaître ses signaux de satiété et de savoir quand il n’a plus faim.
d) L’incroyable-mais-vraie: Commander gratuitement une copie du Guide alimentaire canadien sur le site de Santé Canada et inventer un jeu d’association entre ce qu’il y a au menu et les groupes alimentaires.

Vous aurez vite compris que a), b) et c) sont des contre-exemples, mais pour le d), vous pensez que je délire ou que je donne dans les voeux pieux? Pas du tout. Il suffit de cesser de regarder le Guide avec des yeux d’adulte, tantôt coupables (hoooon, juste sur mes toasts, il y a la quantité maximale de matières grasses recommandées pour la journée ;-)), tantôt cyniques (avouons que les bonzes de la nutrition ne font pas dans la dentelle pour faire changer les habitudes alimentaires: on voit à peine la viande, le plat de pâtes est servi à moitié vide, alors que le boulgour, le quinoa, le tofu et les boissons de soya sont bien en évidence) ou encore critiques (j’avoue que j’ai les cheveux qui me dressent sur la tête quand j’y lis que «les femmes en âge de procréer (…) devraient prendre une multivitamine renfermant de l’acide folique chaque jour»… non, non, pas uniquement les femmes enceintes, qui pratiquent fort pour le devenir ou celles qui allaitent, mais bien «les femmes en âge de procréer»…) Mais je m’égare: revenons-en à ce que le Guide alimentaire canadien peut avoir d’amusant.
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