Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

Banlieusardises

Remonter

Haut

Humeurs - 2/6 - Banlieusardises

Bienvenue dans mes montagnes russes de grossesse! Meuh non, ne vous en faites pas, c’était pas si tant pire que ça ;-)

On a un an pour trouver un meilleur plan, Père Noël…

25 décembre 2007 |

Je ne voudrais surtout pas faire de jaloux, mais en 2006, le Père Noël a passé une partie de la soirée du 24 décembre chez nous, à distribuer les cadeaux et à chanter des chansons. L’autre jour, alors qu’on contemplait les photos prises pendant cette soirée mémorable, Fanny m’a regardée, interloquée: «Où grand-père?» Hum. Je m’en suis sortie en expliquant qu’il était allé nourrir les rênes du Père Noël. Mais on s’est dit que cette année, valait mieux faire ça bref et garder le Père Noël à distance si on ne voulait pas que notre grande observatrice découvre qui se cachait sous la barbe blanche.

Notre Plan de Noël 2007 était tout simple. Juste avant la sieste, Fanny m’aide à préparer des pancakes choco-bananes pour le Père Noël et on laisse aussi une carotte pour les rennes dehors. Elle se couche pour sa sieste. On appelle mes parents, qui habitent tout près. On mange un bout de carotte et les pancakes. On place les cadeaux sous le sapin de Noël. Mon père se déguise et sort. On réveille Fanny en lui disant que l’attelage a été vu dans le ciel de Rosemère. On ouvre les rideaux. Le Père Noël passe devant la fenêtre de sa chambre en saluant de la main. On va au salon et on distribue les cadeaux dans la joie et l’allégresse.

pere_noel.jpg

Tout, tout, tout avait été planifié au quart de tour.

Mais c’était sans compter le facteur «fatigue accumulée». Et aussi le facteur «sucre». Et pire que tout, le facteur «store horizontal qui tombe sur la tête d’une petite fille fatiguée et en overdose de sucre». Ce facteur-là, il ne pardonne pas.
Suite

De vraies mômans… et de vraies copines

21 novembre 2006 |

Bébé naît. On apprend à vivre à un autre rythme. Sans aucun rythme, en fait, du moins pendant quelques semaines. Quelques mois, parfois. Dormir, manger, se laver: autant d’activités qu’on essaie tant bien que mal de caser entre deux boires et changements de couche. Quand on n’a pas de temps pour combler ses besoins primaires, on en a encore moins pour les besoins secondaires.

Parmi mes besoins secondaires à moi: le sôôôcial. J’ai reçu un minimum de visites, juste la famille, et puis ceux auxquels je n’arrivais vraiment pas à dire non… ou qui proposaient de venir faire le ménage ou un repas en échange du privilège de tenir le vénérable poupon quelques minutes (j’ai vraiment le sens des priorités; d’ailleurs, histoire de me glisser parmi les premiers visiteurs, je propose d’emblée d’aller cuisiner pour les nouveaux parents de mon entourage!)

Puis bébé grandit. Se trouve un rythme. On reprend le nôtre. On voudrait bien voir du monde, mais la fascination pour le bébé naissant ne durant que quelques semaines, plus personne ne trouve de temps à l’agenda pour venir admirer la première dent, repérer le mot «maman» parmi les vagissements du petit, ou encore confirmer que le caca du bébé allaité exclusivement sent suuuuuper bon…

Plus personne à voir, et ce congé de maternité qui n’en finit plus! Faute d’amis, on décide de se rabattre sur ses semblables, et on se met à chercher des occasions de rencontrer d’autres mères en congé de maternité. Enwèye le cardio-poussette, le yoga post-natal, les forums de maternité… À force d’efforts, on finit par trouver. De toute façon, on est si mal prise que si la mère de Caillou se proposait de nous tenir compagnie, on ne la refuserait pas! Avec les autres mômans, on s’organise des «play dates», des journées où les petits jouent ensemble pendant que les mômans placotent.

Puis le congé de maternité se termine. On a de nouveau un réseau sôôôcial. On n’a plus besoin de voir les mômans. Et on se surprend à prendre rendez-vous quand même. À toutes trouver du temps dans nos agendas redevenus surchargés. À penser que ce n’était peut-être pas juste pour les bébés qu’on se voyait. Qu’on est peut-être devenues de vraies copines.

Mais au fait, de vraies copines, qu’est-ce que c’est?
Suite

Préliminaires.

19 novembre 2006 |

N.c. masc. plur. Activité consistant à placer un dvd de Caillou ou Dora dans le lecteur, installer confortablement bébé sur le divan avec son gobelet de lait, sa doudou, ses poupées et ses toutous et filer à pas de loup vers la chambre.
Suite

Le bonheur, c’est la santé

24 octobre 2006 |

En dix-huit mois sur Terre, ma petite n’avait jamais connu la maladie. Oh, elle a bien eu un peu de congestion nasale pendant 24h l’hiver dernier, mais rien pour écrire à sa mère, comme on dit. Quoi que… j’ai bien dû l’appeler, ma mère, mais ce n’est pas là l’objet de ce billet.

Bref, la petite n’avait jamais été malade. Jusqu’à ce samedi. Congestion, fièvre, éternuements, râlements, petits yeux rouges et bouffis: un vrai, un authentique rhume.Vous connaissez la maxime: un rhume qu’on ne soigne pas dure sept jours, un rhume qu’on soigne dure une semaine. La semaine allait être longue, je le savais. J’étais prête à sacrifier mes nuits. J’étais prête à tout, même à servir tour à tour de réconfort et de mouchoir humain. À tout, vous dis-je.

Que je croyais.

Mais je n’étais pas prête à ce qui s’est passé hier…
Suite

Gomme de sapin et petites mains

13 juin 2006 |

Depuis qu’elle a rencontré sa première cocotte dans un pot-pourri de ma chambre, ma petite entretient une passion dévorante à leur égard. Dévorante? C’est le cas de le dire: «Pas dans la bouche! On sent avec le nez», devions-nous lui rappeler, à tout moment.

Le jour où elle a découvert que notre terrain, où poussent de grands et majestueux conifères, était bourré de cocottes, elle ne se pouvait plus de bonheur. Respectant la consigne, elle en a senti plusieurs avec le nez, semblant les trouver nettement moins odorantes que celle de la chambre… mais ça n’a en rien diminué la passion qu’elle leur porte. Dès qu’on sort, elle court vers le petit sous-bois ramasser des cocottes.

Jusqu’ici, les cocottes au sol étaient celles tombées l’an dernier, brunies, vieillies, à moitié mangées par les écureuils… Ce que je ne réalisais pas, et que j’ai découvert malgré moi hier, c’est qu’on trouve aussi de belles cocottes vertes et fraîches de l’année, qu’on adore sentir avec le nez car elles sont nettement plus odorantes… et si elles sont plus odorantes, c’est en partie parce qu’elles sont pleines de GOMME DE SAPIN!

Fanny [regardant sa main, dégoûtée]: Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiin!
Moi: Hon, tu es toute gommée! Viens ici, maman va enlever ça…
Suite

C’était il y a un an.

18 avril 2006 |

D’après les calculs et les échographies, tu aurais pu naître le 8 avril, et partager la même date d’anniversaire que ta maman. Mais tu as préféré rester bien au chaud dans son ventre quelques heures de plus. Quelques jours de plus. Une semaine de plus. Dix longs jours de plus, et tu ne donnais toujours pas signe de vouloir sortir! Il a donc fallu te donner un rendez-vous officiel à l’hôpital…

Le 18 avril 2005, au petit matin, nous avons quitté la maison à deux pour la dernière fois, en sachant bien que quand nous y reviendrions, notre vie serait complètement changée. Tu serais avec nous. Tête en bas, bien placée pour nous rejoindre, peut-être arrivais-tu à percevoir un peu de la lumière du soleil qui brillait sur cette belle journée…
Suite